Au domaine Aelius Septim

Messages : 83 Date d'inscription : 10/06/2022

Retour a bercail
On ne saurait aller chercher trop loin le plaisir de rentrer chez soi.

En bon pragmatiste, son retour de campagne de sollicitation des anciens royaumes désormais vassaux et tributaires de la couronne d'Alverton en compagnie du Tribun Hoctus se voulut discret. Il s'esquiva prestement des parades et laissa la gloire à ceux qui en voudraient bien. Il était fatigué, et il lui tardait de finalement regagner son foyer qui avait probablement été majestueusement décoré par sa cadette pendant son absence. Après tout, il lui avait fournit toutes les ressources pour qu'elle sache mener à bien sa seule mission; de l'or, du temps (elle avait même eut un sursis) et des menaces (tel qu'en témoignait leur dernier échange épistolaire).

Lorsqu'il gagna finalement ses lieux, éreinté et hâté de finalement se choir en son lit, il se heurta au seul objet qui ornementait la maison toujours désemplie après en avoir traversé le seuil : la facture de la chambre d'auberge, glissée par la fente aux lettres de la porte et payée à ses frais par cette personnification de l'oisiveté qui lui servait de fille !

Dernière édition par Marcus Aelius Septim, Kor le Ven 12 Aoû - 12:41, édité 6 fois

Messages : 11 Date d'inscription : 06/07/2022

Pardon?
Le retour de l'ingrat

'' Voyons donc! Il était censé revenir dans un jour, ça me laissait le temps de tout terminer! De quoi j'ai l'air! Foutu Marcus qui revient chez lui quand il veut...''

C'est environ ce que s'exclama Octavie au jeune Légionnaire à qui elle avait demandé de l'avertir quand son père reviendrait en ville. Un peu naïf, le jeune homme s'était laissé avoir par la charmante fille du Centurion qui lui assurait avec assurance que c'était une demande de son père. En tournant les talons pour rejoindre sa chambre à l'université, elle soupirait avec une mine exaspérée, sachant d'avance que la prochaine fois qu'elle le croiserait, la discussion serait assurément des plus animée. Heureusement que la jeune femme avait déjà en tête une panoplie d'explications toutes plus impressionnantes et valides les une que les autres pour expliquer ce qui n'était que de l'oisiveté.

Une fois dans sa chambre, pour se changer les idées de cette mauvaise nouvelle qu'était le retour hâtif de celui qui la faisait vivre, Octavie réalisa qu'elle oubliait autre chose que sa mission décorer la maison familiale. Décidément, elle était réellement débordée ces temps-ci.

'' Ha non je n'ai pas terminé ce foutu devoir en plus.''

Mais naturellement elle commencerait tout ça le lendemain... À quoi bon se presser? Les belles choses prennent du temps, c'était son mantra après tout. Octavie savait que quand elle se déciderait, son devoir sortirait assurément du lot, elle était si talentueuse dans sa tête.

Messages : 83 Date d'inscription : 10/06/2022

Interlude & temps emprunté
... mais même les Dieux ne sauraient éternellement remettre l'inévitable !

Les Légionnaires postés devant la maison Aelius Septim - à garder on ne sait quoi car elle était toujours vide de meubles et, de-facto, d'occupants - avaient raconté à Octavie, pour qui ils commençaient à se prendre d'affection, que le Centurion était revenu au Domaine Aelius Septim le lendemain de son ébullition en maugréant qu'il avait avantage à trouver ses appartements mieux meublés que celui du Magistrat Augustus mais se trouva freiné avant de pouvoir entrer en ses lieux par un Auxiliaire porteur d'un message ; une histoire de Capitaine Corsaire, de bonhomme Lapioche et de bateau volé...

Bref, répondant à l'appel du devoir comme on pouvait s'y en attendre, il fit demi-tour avant d'avoir traversé le seuil de sa maisonnée...

Octavie profitait donc d'un nouveau sursis, espérons qu'elle en fasse bon usage car même la providence connait ses limites.

Messages : 39 Date d'inscription : 01/07/2022

Tiberius et Amulius avaient remarqué une multitude de corbeaux qui s'attroupait sur le balcon du Centurion. Grimpant sur la butte pour avoir une meilleure vue sur la scène. Ceux-ci ont pu apercevoir ces oiseaux de malheur se battre entre eux pour un certain objet que les deux légionnaires étaient incapable reconnaître dans la mêlée.

Messages : 83 Date d'inscription : 10/06/2022

On disait que la tête de Kuya avait été acheminée au casernements de la Légion, son analyse laissée aux bons soins de la Spécialiste Adria Corvalus. Les Aspirants chargés de venir récupérer la tête en décomposition auraient entendu du Centurion...

« ... eût-ce été la tête d'un Légionnaire; j'en aurait tiré quelques conclusions, mais celle d'un ennemi... »

Les Légionnaires en charge de la sécurité du domaine avaient également été sévèrement admonestés, mais laissés en poste suite aux supplications de la cadette Octavie; va savoir dans quel intérêt.

Sur une autre note, on avait vu plusieurs tailleurs de pierres et charpentiers visiter la maison qui surplombait le quartier de par la montagne qui lui servait de promontoire. Le voisinage parlait de rénovations importantes à venir, faisant potins des nouveaux excès du seul Équite qui n'avait pas encore déserté le quartier !

Messages : 11 Date d'inscription : 06/07/2022

Octavie et ses drôles de mecs
La maitresse de maison

Juste avant que la tête de Kuya eut été envoyée vers un nouveau sommet, le balcon de Marcus Aelius Septim, Octavie elle passait du bon temps avec ceux qu'elle appelait affectueusement ''Les garçons''. En effet, bien que la brunette aux tâches de rousseur n'était pas une femme à la beauté surprenante ni au corps de déesse, sa confiance en elle lui donnait un petit côté charmant qui faisait son effet auprès des plus impressionnables. En plus, la rumeur voulait que les hommes de la région se demandaient lequel (ou lesquels) d'entre-eux se taperait la fille du Centurion le premier... Alors aussi bien dire que pour gagner cet excitant pari, les deux hommes qui veillaient sur la maison Septim montraient patte blanche.

'' Voulez-vous encore un peu de vin les garçons?''

En bonne hôtesse de maison, Octavie proposait à ses hôtes encore un peu de vin. Quatre bouteilles à trois, ça lui semblait quand même plutôt raisonnable. Depuis des heures, ils jouaient aux cartes, aux dames, aux échecs et à la boulette. Bref un bel après-midi de divertissement pendant que Marcus faisait des choses importantes en ville. Probablement qu'Octavie avait des cours à l'université, mais ça c'était une autre histoire.

Bref tout allait bien quand tout à coup...

'' Pifboum paf pif pouf paf CrrroAaaWwwww CroooooaAaWWwww!''*

Au pas de course les deux légionnaires, un peu saouls, sortirent de la maison pour aller voir ce qui se passait dehors. C'est avec stupéfaction que Tiberius et Amulius constatèrent qu'il s'agissait d'une tête lorsqu'ils se rendirent sur le balcon. Quand ils confièrent l'information à Octavie, elle n'eut que cette réponse avant de quitter les lieux.

'' Moi j'touche pas à ça. Attendez de sentir moins l'alcool avant d'en informer l'vieux.''

[…]

'' Mais père vous ne pouvez pas les renvoyer! Ce n'est pas leur faute, j'ai eu besoin d'eux à la maison pour bouger des meubles et ce n'est que du hasard qu'au même moment quelqu'un est venu lancer une tête...!''

Elle avait le tour la jeune.

* Son d'une tête qui se fait bardasser par des corbeaux

Messages : 69 Date d'inscription : 25/06/2022 Age : 30

Les manches retroussées
Et petites culottes pliées

C'est avec un certain enthousiasme, mélangé à un désir quasi malsain de plaire à son supérieur, que le Rouquin s'était lancé en prise 2 de la décoration intérieure de la maison réaménagée du Centurion Aelius Septim.

Se récompensant sans doute de son joli titre d'Équites, ce dernier avait probablement jugé bon de faire agrandir sa demeure, pour qu'elle soit à l'image de son égo. Kallias s'était donc afféré à la rendre présentable, la meublant du mieux qu'il le pouvait.

Mais ce n'était pas tout !

Il eut, entre autre, à débarrasser les anciens meubles, plus du tout aux bons endroits, et ce foutu lit double lui avait donné l'un de ces mal de dos...! Mais le pire...C'était la chambre d'Octavie...

Alors qu'il poussait la vaisselles sales dans un coin pour balayer le plancher, qu'il débarassait les vieilles bouteilles vide, le luth à la corde pétée de sur le lit, il devait aussi se taper le petit linge de la jeune femme.

Il tira de la pile de détritus un drôle de morceau...

« Mais qu'est-ce que...»

Une petite culotte en cuir.

« EEEEK ! »

Il fourra tout ce qu'il trouva et rangea les curieux objets dans la nouvelle armoire qu'il avait montée pour la godiche fille du Centurion.

Messages : 83 Date d'inscription : 10/06/2022

Entracte
Repos mérité et réflexions matinale.

Il marchait vers chez lui tel un voleur, la nuit tombée, faisant le nécessaire pour ne pas être reconnu alors qu'il se laissait guider par les longs murs de la haute-ville qui le mèneraient immanquablement vers cette construction qu'il arrivait désormais à qualifier de chez soi. Pourquoi discret ? Le quartier aurait fort à dire d'un Équite vraisemblablement ivre, vêtu en en civil pour le confirmer, circulant aussi tard dans la nuit alors qu'on le savait de service à l'aube. Mais bon, il fallait bien célébrer l'euthanasie du mouvement de Timothy; une plébiscite, ça se combat !

C'est donc au terme d'une soirée qui lui avait coûté cher équilibre et en or - remerciements au Kraken Noir et à cette vipère démesurément chanceuse de Décurion Scipio - qu'il vint trouver le confort de sa chambre, non sans préalablement avoir su apprécier l'œuvre de son subalterne inventé décorateur.

Il ne se fit pas le fardeau de ménager le boucan lorsque vint l'heure de maladroitement retirer son accoutrement, en balançant chaque article à gauche et à droite de la pièce, avant de s'effondrer sur la fourrure de Grobu qui ornementait le pied de son lit; la préférant à ce dernier. Jamais il ne se serait permis de telles façons en lieux familiaux, mais pourquoi faire attention ? Octavie était très prise par ses examens cette semaine et lui avait indiqué qu'elle trouverait plutôt les bras de Morphée dans les dortoirs de l'Université... c'était du moins ce qu'elle lui avait raconté...

Sa chambre, dont le balcon était orienté plein sud et profitait du levant, voulait qu'il se voit le privilège d'être éveillé par l'aube au matin. Caressé par l'astre solaire, il se leva mécaniquement, comme il le faisait depuis de nombreuses décennies, pour mieux se rendre, paisiblement, vers la balustrade où il avait prit l'habitude d'apprécier les jeux d'ombres et de lumières que lui offraient Alverton à tous les jours.

Il guida pouce et indexe à ses tempes, qui lui faisaient remontrances pour ses excès de la veille, infâme rappel du temps qui demandait péage. Il se faisait vieux. Et si tant il s'enorgueillissait à encore porter le haubert, si bien il arrivait à encore se tenir droit; une vie à combattre les hommes et la terre avait son prix.

« Eh bien... j'eus aimé croire, ma douce, que de reprendre cette vie m'aurait mené à toi plus diligemment. J'ai sincèrement pensé que ce gamin marquerait la fin de mon temps. Est-ce mon Dieu qui ainsi me garde de ta présence, faute d'énièmes desseins pour moi sur cette terre ? Ou alors est-ce toi, qui s'amuse encore une fois de mon impatience, faisant ton œuvres ci-haut pour qu'on me garde ci-bas ? » murmura-t-il à l'attention des cieux, l'ombre d'un sourire sybillin ornementant son visage. Il tourna ensuite instinctivement la tête vers l'ouest, en observant les campagnes récemment pillées par les Kuyas, son regard se teintant de trouble.

« Tu le disais toi-même... Il ne faut pas trop forcer le destin. L'avenir est moins facile à manœuvrer que le passé. Il faut attendre tel qu'il est prévu. Cependant... il me tarde de voir si tu arriveras à me garder de la suite, Historia. » soupira-t-il en détournant son attention des territoires assiégés pour enfiler la cape de la Légion qu'il avait l'habitude de laisser soigneusement pliée sur le petit pupitre de chêne blanc qui se faisait adjacent au balcon et prendre le chemin du casernement, gueule de bois ou pas. Nous aurons le destin que nous aurons mérité, et les siens avaient encore besoin de lui.

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