Un châle en dentelle enveloppant ses épaules délicates, elle était accotée contre le bastingage. Son attention était rivée sur l’île où ils allaient bientôt faire halte avant d’arrivée à Alverton. Sa longue chevelure d’ébène, tombant jusqu’à ses reins, s’ébrouait gracieusement au rythme du vent. Le marin l’observait   depuis un certain temps. Svelte, la jeune femme d’une trentaine d’année, n’avait pas de formes plantureuses, mais elle demeurait toutefois très attrayante. Revêtue d’une robe noire, à la jupe volatile, elle lui faisait pensée à ces nymphes   qui attendait nostalgiquement leur chance de plaire aux Dieux.

Or, le second du Capitaine l’avait remarqué dès l’instant qu’elle était montée à bord. Son teint de lait, ses traits réguliers et féminins, sa silhouette gracieuse ne passait pas inaperçue. Il avait rarement vu un aussi beau brin de fille, bien que le faciès de l’inconnue fût fermé et détaché. Elle n’avait accordé son attention à personne depuis le début du voyage, aussi silencieuse que le marbre.  À l’instant qu’il eut cette pensée, la Koraine riva son regard sur lui.   Il tressaillit, un frisson lui parcourut l’échine, tandis que ses yeux de fouine se perdirent dans cette immense mer d’un vert surnaturel qui l’observait avec subtilité. Un vert si clair, si éclatant, si sublime, telles des gemmes émeraudes étincelantes.  Ce fut en vérité la chose la plus envoûtante qu’il n’est vu de son existence.

 S’en même se rendre compte, comme hypnotisé par ce grand regard rarissime, l’homme s’était approché d’elle. L’impensable se produisit alors. L’ourlet des lèvres sensuelles et exquises s’étira très lentement d’un petit sourire indéfinissable. Le marin écarquilla les yeux, émerveillé par cette bouche qui venait de s’étirer à peine de quelques centimètres, dévoilant des dents d’une blancheur propre aux dames de la haute.

-Votre pantalon, monsieur, est mal attaché…Souffla la femme d’une voix douce et suave.
-Hein?

Le second prit un certain temps pour comprendre ce qu’elle venait de dire. Il abaissa alors ses yeux sur ses braies qui étaient effectivement mal attachées, laissant apparaitre un début de sa broussaille masculine. Il jura dans sa barbe, les joues rougirent fortement, tandis qu’il se dépêcha d’attacher ses lacets.

-Pardon, ma Dame…un malaisant oubli…bafouilla-t-il honteux par son ridicule du moment. Or, la jeune femme garda son fascinant petit sourire, comme si le peu qu’elle lui offrait représentait la lune. Elle s’avança   plus proche de lui, toujours avec cette attitude distante et réservé, qui donnait envie de la conquérir sans jamais réussir à pouvoir l’obtenir. Un parfum de jasmin accompagna son approche, cela termina de faire chavirer l’homme.

-Il serait dommage que votre capitaine apprenne que vous vous êtes présentés de cette façon devant moi.  Cela vous causera des ennuis fâcheux, n’est-ce pas?    Toutefois, je suis prête à garder le silence, mais en échange, vous allez devoir me rendre un petit service.
-Tout ce que vous voulez, ma Dame…répondit-il les lèvres sèches et le souffle court.  Une subtile lueur amusée brilla dans ses yeux verdâtres.  Elle vient sortir une missive de son sac en cuir fin et la lui remit.
-J’ai appris que votre navire reprendra sa route dès que nous débarquerons sur cette île, un autre viendra nous chercher sous peu. Vous allez donc pouvoir remettre cette missive en personne à Servius Valérius Sévérius.  Vous le trouverez au casernement de la légion de la cité.

-Servius Valérius Sévérius. C’est un noble nom. Puis-je me permettre de savoir le vôtre? Se risqua à demander le marin en prenant précieusement la missive. La jeune femme pencha doucement la tête sur le côté, son regard pesa le marin.  
- Je suis la sœur de cet homme. C’est tout ce que vous avez besoin de savoir sur moi. Ne me faites point défauts.


Au grand dépit du second, le sourire de la belle s’affaissa, elle riva à nouveau son attention sur l’horizon. Le silence s’établit, signe qu’elle en avait terminé avec lui. D’un profond soupir, le marin retourna à ses responsabilités.

 
Finalement, le marbre la représente bien…pensa-t-il morose. Malgré tout, il eut du mal à détacher son regard de cette grande beauté qui s’était dirigée vers les marchands. Les étoffes qu’elle choisit, de couleur or et rouge, représentaient bien son origine. Le second ne pouvait se permettre de se mettre à dos une noble Koraine. C’est pourquoi la première chose qu’il fit dès qu’il débarqua  au port d’Alverton était de retrouver le légionnaire et de lui remettre la missive venant de sa sœur.

Enfin seule, dans le silence de sa chambre, Fausta en profita pour sortir son vieux journal aux parchemins froissés. Cela faisait une dizaine d'année qu'elle le trimbalait dans son sac, notant des poèmes, dessinant des illustrations, partageant ses pensées pour elle-même. D'un sourire nostalgique, elle l'ouvrit en se secouant la tête doucement. Comme elle était loin la jeune femme d'autre fois, plein de rêves et d'espoir. De douce innocence, de rebellions...

Le sourire aux lèvres, elle tourna la seconde page où une peinture sur parchemin épais avait été collé. De son sourire fin, elle se souvient de cette séance artistique haute en couleur,  qui s'était terminée très sensuellement avec l'artiste, à l'insu de ses parents.

Fausta s'assombrit à cette page.Ce fut la même année que sa liaison passionnelle avec Pietro. À la fin de ses ving-cinq ans, elle avait tout quitté.  C'était là que son existence fut chamboulée à jamais.

Elle avait fuit si longtemps, cherchant désespéramment la réponse... Encore aujourd'hui, Fausta  ne l'avait pas trouvé, mais au moins, elle l'avait appris à l'accepter.

Après avoir lu toutes ses aventures de voyage, elle resta un moment silencieuse, fixant cette dernière page...car oui, elle n'avait plus écrit depuis. Fermant les yeux, elle le referma lentement, un peu pâle. Non, mieux valait ne plus se souvenir...

Elle alla le ranger précieusement dans un endroit de la chambre où personne ne pouvait le trouver.

Après sa touchante et profonde conversation avec Korine  à ce qui concernait Servius, Fausta était allée se réfugier dans sa chambre. Pendant de longues minutes, elle avait fixé le mur, le coeur en proie à une sourde colère, à une profonde tristesse, à un dégoût aigu à l'endroit de son petit frère. Fausta ne l'avait pas revu depuis ce bain où elle l'avait délaissé froidement à la fin de leur conversation tendue.

Une irréprochable réputation...Elle était la première à lui avoir inculquer ce principe. N'était-ce pas lui d'ailleurs qui avait essayé de la tenter dans ce lieu public...encore une fois? Elle avait refusé, résistant à nouveau à son attraction hypnotique propre à lui.

N'y tenant plus, la belle ténébreuse se prit un nouveau journal et écrivit ce qu'elle avait sur le coeur. Sa déception, son échec, sa colère froide contre Servius, mais aussi contre ce qui les hantaient. Une fois terminée, elle le cacha avec son ancien journal, où personne ne pourrait le trouver. Personne.

Fausta se réveilla la nuit en sueur, elle  venait de vivre un cauchemar éprouvant relié à sa précédente quête du temple. Secouant la tête, elle passa sa main à son visage  pour reprendre ses esprits. Ce n'est qu'après un certain temps qu'elle ressentit le besoin d'écrire ce qu'elle se rappelait, ses hypothèses et sa douleur concernant ce qui était arrivé à son frère.  

À présent, la seule chose qu'elle voulait vraiment s'était de se venger de ces monstres et qu'il retrouve son beau visage.

Les nausées étaient fortes, mais Fausta prenait cela comme un bon signe. Un médecin Kershe  il lui avait dit un jour que plus une femme vivait un tel symptôme, plus que le corps tenait à garder l'enfant.

Depuis la tragique événement qu'elle avait vécu des années plutôt, la jeune femme n'aurait pas cru possible de retomber enceinte. C'était pour elle un miracle, elle avait hâte de l'annoncer à Ferox. Dire qu'ils avaient discuté de cela quelques lunes plus tôt, sans savoir qu'elle était nouvellement enceinte.

La belle ténébreuse repensait alors à son autre amant, qu'elle chérissait aussi, mais  qu'elle savait infertile. Comment allait-il apprendre la nouvelle? Sans oublier son frère?

Tentant de ne pas appréhender leurs réactions, Fausta se confia dans son journal intime en caressant son ventre encore plat.

Une larme coula sur le papier...

Fausta vient s'allonger sur son banc, un sourire serein aux lèvres. Elle glissa le portait que son grand père paternel, Julius Claudius Victorius lui avait donné. La belle ténébreuse écrivit des citations qu'elle avait lu dans d'anciennes missives de sa mère, ainsi que sa propre réflexion sur cette nouvelle famille.

Quelques lunes après avoir écrit dans son journal, Fausta reçut une missive de son grand-père Julius qu'elle avait réussi enfin à rejoindre. Cela faisait de nombreuses années qu'elle connaissait la vérité, mais avant le reniement de la famille Valérius Sévérius, elle ne l'avait dit à personne. Encore un autre secret de sa part qui s'était révélé au grand jour par la force des événements qui s'étaient déchainés dans sa vie. C'est avec une certaine fébrilité que la belle ténébreuse lut le vinyle blanc dont la calligraphie  lui rappelait la sienne.  



Heureusement, les Victorius étaient venus vivre à Alverton, à l'inverse des Valérius Sévérius qui vivaient dans un vignoble éloigné. Se vêtant de sa plus belle robe, Fausta se rendit donc à cet autre domaine familiale. Là, une esclave lui ouvrit. Celle-ci était une Kuya, mais elle parlait parfaitement bien la langue. Vieille, bien vêtue, elle semblait très bien traité.

-Soyez la bienvenue, Dame Fausta. Dit-elle en enlevant son châle. La belle ténébreuse sourit poliment tandis qu'un claquement de mains se fit entendre la faisant un peu sursauter.

-Ah! la voilà! S'exclama une voix enjouée. Le regard  de la jeune femme, maintenant   qu'elle s'était délivrée de la malédiction, était rendu d'un vert bleuté. Un magnifique mélange provenant de ses deux parents. Or, le vieil homme qui s'avançait vers elle avait gardé une stature robuste, sa chevelure longue était d'un blanc éclatant. Quant à son sourire, un peu édenté, était celui d'un bon vivant. 

-Grand-père Julius. Dit Fausta d'un beau sourire lui offrant  une gracieuse révérence. Il eut un regard contemplatif en soufflant:

-Ma foi, tu es plus belle que jamais. Mon fils serait fier de toi. 

La gorge de sa petit fille se serra, mais elle ne montra aucunement son chagrin. Il ignorait tout ce qu'elle avait fait, ni la honte qu'elle avait causé à son autre famille. Fausta n'était pas certaine que son véritable père aurait été si fier d'elle. Gardant cela pour elle, la jeune femme accepta de poser sa main sur le bras courtois du vieil homme et elle se laissa guider jusqu'à la grande salle à manger.

 Là, plusieurs personnes attendaient. Il y avait deux jeunes gens, un à peu près son âge, et trois jeunes filles. Sans oublier un homme âgé d'environs cinquante ans et une femme d'une quarantaine d'années.  Ce qui choqua en premier Fausta fut que tous étaient blonds de cheveux. Elle se sentit soudain très différente d'eux, au même titre que la tête rousse de Korine entourée des ténébreux propre aux Valérius Sévérius. Tous gardèrent le silence devant cette mystérieuse apparition, puis Claudia, sa tante, dit d'une voix douce:

-Elle a les yeux et le sourire d'Augustus. Soit la bienvenue, ma nièce.

La femme vêtue d'une belle robe rouge s'avança et lui prit ses mains. Fausta se laissa embrassé sur les joues, d'un petit sourire presque timide. Elle n'était pas habituée à autant de chaleur humaine. Son oncle prénommé Faustus, quant à lui, hocha imperceptiblement de la tête d'un  mince sourire. Bel homme, accoté nonchalant contre le mur, les bras croisés sur sa tunique de velours,  il était massif, sa chevelure blonde parsemée de blanc tombait sur ses larges épaules.   En vérité, il lui rappelait le portrait d'Augustus que Julius lui avait remis.  Si ce n'avait pas été de leur différence d'âge, ils auraient pu se faire passer pour des jumeaux. 

-Alors voici la fameuse Fausta qui a  failli épousé le  Patré Ferox? Questionna-t-il directe, un brin moqueur,  en observant Fausta de bas en haut. Le sourire de la jeune femme s'affaissa, son visage se ferma, tandis que Claudia jeta un coup d'oeil d'avertissement à son frère.  L'envie soudaine de quitter la pièce la submergea, mais la suite des paroles réussit à la galvaniser. 


-Je n'ai jamais apprécié les Valérius Sévérius. Ils m'ont toujours fait penser à des serpents.  Seule ta mère faisait exception à la règle, bien que je la trouvais un peu trop séductrice pour une jeune fille se voulant irréprochable. J'ai entendu dire que toi aussi tu as ce penchant. 

Fausta déglutit, mais réussit à prendre sur elle et releva la tête avec fierté. 

-Victoria et moi sommes très différentes. Jamais je n'aurai laissé mon enfant se faire maltraiter par mon époux. Répondit froidement Fausta sans caché ce qu'elle avait vécu. Le sourire moqueur de son oncle s'évapora, il prit un air grave. Tous firent silence, un certain malaise régnait dans l'air. Faustus avança alors d'un pas vers elle:

-La Victoria que j'ai connu n'aurait jamais laissé faire une telle chose, mais il faut croire  que  le mariage change les gens. Si mon frère était encore de ce monde, il n'aurait jamais levé la main sur toi. Dans notre famille, nous n'éduquons pas par le fouet. Nous nous édifions en prenant conscience des conséquences de nos erreurs. 

Il s'était avancé, la dépassant d'une tête. Son regard très bleu soutien le sien. Fronçant un peu les sourcils, il demanda:

-Comment a réagit la famille de ta mère fasse à ton échec d'épouser Ferox? 

Fausta détourna les yeux, mais il vient familièrement lui tourner le visage pour la forcer à le regarder. Imposant, elle ne put faire autrement que lui avoué la vérité en soufflant:

-Ils m'ont renié. 

Cette confidence fit éclaté de rire Faustus.  Fausta le dévisagea avec perplexité, tout comme le reste de la famille. Reprenant son souffle, il s'exclama:

-Ma foi! Si à chaque scandale ou erreur familial ont devait renié les membres de notre famille, on aurait plus de Korains à Alverton! Les imbéciles!


Claudia soupira de soulagement, Julius un petit sourire en coin, tandis que les cousins et les cousins rirent un peu nerveusement. Quant à Fausta, elle ressentit du  réconfort  à ses paroles. Faustus soupira et encadra le visage de soie de sa nièce de ses grandes mains larges. 

-Tu as la beauté de ta mère, mais la droiture véritable de ton père. Si mon frère avait toujours été en vie, contrairement à Cicéron, il ne t'aurait jamais laissé approché Ferox. Il aurait sû bien te conseiller. Ce scandale n'est pas le tien, Fausta, mais celui de ta famille. Tu as juste fait en sorte d'essayer d'acquérir une place élevée, ce qui déjà, est remarquable. 
-Même si je n'étais pas été des plus chastes? Avoua-t-elle sans détour, ses cousines rougirent un peu par pudeur. Le sourire de Faustus s'étira un peu, beau et malicieux, ce qui termina de conquérir Fausta. 

-Ce n'est pas la première fois qu'une noble Koraine agit de la sorte. Voit, les Kroises ont prit ton exemple. Tu auras d'autres victoires, Fausta Victorius. Ne considère pas cela comme une défaite, mais une opportunité à t'élever mieux et davantage. 

Les pouces caressèrent ses joues, il eut un sourire entendu. Julius se releva de son siège et s'exclama en levant son verre de vin:

-À ma petite fille, Fausta Victorius! À son avenir au sein de notre famille qui brillera par sa beauté et son implication à servir l'Empire.

Faustus lui fit un clin d'oeil, leva à son tour son verre en s'exclamant:

-À ma nièce qui est la digne fille du Centurion Augustus Victorius!

L'atmosphère rendu plus légère, les membres de la famille répétèrent cette exclamation avec entrain. Le beau visage de Fausta s'éclaira d'un sourire ravissant et les suivirent pour souper. Écoutant les conversations,  elle fut chamboulée et émue par toute cette bonne humeur, cette vision plus positive de sa situation, ainsi que les anecdotes sur son père. 

Cette soirée fut alors la plus belle et la plus agréable de son existence. Si elle avait perdu une famille, elle en avait trouvé une qui brillait par sa clarté d'esprit. Sirotant son vin, Fausta sourit doucement, se disant qu'elle allait mieux réussir en tant que Victorius. Elle se sentit renaitre de ses cendres.

 Celus était sûrement pour quelque chose...

Elle avait apprit la mort de sa mère. Empoisonnée, disait-on. Avait-elle ressenti de la peine? De la souffrance? Non. Aucunement. Sa mère fut pour elle un poison et il était naturel qu'elle meurt dans ce sens. Si l'homme qu'elle avait aimé fut tué par un serpent, c'était maintenant que justice que Victoria Valérius Sévérius meurt de cette façon.


Depuis son intégration dans la famille Victorius, le regard émeraude, d'une teinte bleutée, s'était tourné vers l'avenir. Elle avait ouie dire qu'elle serait bientôt nommé Pontife. Elle tenta de ne pas penser à Sévérius...lui dire cette première vraie victoire. Non, elle se rappela qu'il l'avait renié. Assise sur son lit, elle ferma les yeux, une larme coula sur sa joue une dernière fois en pensant à son petite frère. Ils s'étaient offert l'un à l'autre avec une passion insoupçonnée. À présent, il combattait et elle savait qu'il n'allait jamais lui revenir. Même s'il revenait, il allait être un étranger pour elle. Non, à présent, sa vie était ailleurs. Une vie au-delà de la malédiction, qui lui avait donné une force froide, mais terrible à la fois. Elle avait découvert une autre force depuis. Celle de la droiture, celle de l'empathie, celle du contrôle de ses pulsions.  Sur un bout de papier blanc, elle écrivit un mot pour ensuite l'insérer à la fin de son journal intime.

J'ai perdu mon petit frère qui me fut dévoué. Ma petite  soeur a sauvé le nom des Valérius Sévérius par sa gloire.   J'ai gagné un amant à qui j'ai juré d'appartenir.  Je brillerai en tant que Victorius, bien que Valérius Sévérius est une partie de moi.

Le sang du serpent et du lion coule en moi. Ombre et lumière je suis, ombre et lumière je resterai. J'ai atteint ce parfait équilibre promis.

Je suis prête à servir les Dieux et à m'y abandonner. Mes enfants sont maintenant avec eux. Je marche en paix parmi les ténèbres et la lumière, surmontant la haine et la méchanceté des hommes.  Je marche en paix vers la victoire, vers l'élévation de l'être. Tel est mon unique but. Je ne m'en détournerai point.  

C'est ainsi que Fausta Victorius Valérius Sévérius  viva sa vie avec passion, dévouement, elle restera toujours une part de mystères, femme controversée  pour plusieurs... qui la connaissait vraiment?