Le lendemain de la crise de larme de Korine, dont elle ignorait tout de la raison du pourquoi, Fausta entra dans leur salle à manger et fut surprise de voir son frère assis, somnolent et ivre mort. Fronçant les sourcils, elle vient s'asseoir en face de lui pour le scruter avec perplexité.


-Ça va Servius? Que se passe-t-il?

Il ne lui répondit pas, dormant à point fermé, la bave coulant sur le bord de la bouche, empestant le Kraken noir. Pinçant les lèvres, elle se leva et constata une bouteille de rhum trainait sur le plancher. Sombre, elle dit à son frère comme s'il l'entendait:

-Je l'avais dit que le rhum transforme un homme qui a beaucoup d'allure en véritable imbécile, bavant et laissant trainer ses bouteilles au sol. 

Encore une fois, elle ignorait que cela venait de sa petite soeur. Quoi qu'il en soit,  elle délaissa la bouteille vide, se disant que ce n'était pas elle de la ramasser et alla à sa chambre pour étudier son grimoire , délaissant le déchet humain qu'était en cet instant le Décurion Servius Valérius Sévérius. Décidément, tant de choses avaient changé depuis son retour. La famille dont elle avait souvenir n'était plus du tout la même...

Fausta invita sa chère amie Lubna a venir décorer leur demeure. C'est d'un sourire satisfait qu'elle vit sa petite soeur Korine heureuse d'avoir enfin des tapis. Le tout rappelant les lointaines régions désertique des kershes...

Cela faisait déjà quelque jours que la belle rouquine était vue partir accompagné du grand ténébreux de sa maison familiale à ici là dans la cité. Mais hier, le jeune couple c'était enfouis dans les couloirs de l'arène... suivis de près par de gros cochons bien gras. Sans nécessairement savoir ce qui s'était passé à l'intérieur, ils y passaient alors une bonne grande heure.


Puis, main dans la main Korine et Edward sont sortis de l'arène pour se dirrigé vers l'extérieur de la ville à cheval pour revenir après le couché du soleil en début de soirée devant la demeure familiale ou le Capitaine encore délaissa la jeune femme à sa famille.

Korine rentra cette soirée là les joues roses et les bottes pleines de boues. Elle se dépêcha de se changer et de monter à l'étage dans sa chambre pour crayonnée une fois de plus dans son carnet personnel. Elle s'endormie avec le carnet au poing. Les nouveaux mots étaient visibles sur le papier.

" Aujourd'hui, sans aucun scrupule ni rien pour prévenir dans l'endroit le plus sombre d'Alverton l'invitation à été lancée avec le plus grand étonnement. Je ne saurais refusé t'elle dévotion. Il me semble que je sois au début d'une histoire houleuse et fantastique, mais qui commence sur des mers parsemés de diamants."

La nuit fût longue et calme dans la maison, cependant vers le coup de minuit un grondement puis un hurlement de loup qu'on ne pouvait comprendre son origine, s'était fait entendre soudainement pour s'éteindre aussitôt.....

Fausta faisait plusieurs soirs qu'elle ne revenait pas dans la maison familiale. Certains prétendaient qu'elle ne pouvait se passer de son Patré. D'autres qu'elle avait trouvé satisfaction dans les bras du Barde qui avait chanté horriblement mal sous sa fenêtre. D'autres encore qu'elle s'était seulement isolée, loin de sa famille, car elle se sentait trop coupable d'avoir été la cause de la défiguration de son frère, comme prétendait la rumeur provenant de l'hôpital.

Reste que la jeune femme demeurait plus absente qu'à son habitude, venant seulement prendre ses missives et repartant accomplir ces diverses tâches pour les instituts.  Or, quelques lunes après avoir essayé de soigner Servius, elle laissa une missive sur l'oreiller de sa petite soeur.

Petite soeur,


j'ai besoin de te voir.


Je t'aime,


Fausta