Chère professeure Corvalius,

J’aimerais d’abord vous remercier pour votre précédent message ainsi que le matériel curriculaire. J’étais à la fois surprise et heureuse d’en parcourir le contenu. Je suis impatiente de commencer mes études sous votre tutelle.

Le but de cette missive concerne cependant la situation d’hier soir. Comme vous me l’avez demandé, j’ai entrepris de faire des tests sur les échantillons. C’est la première fois que je fais de telles expériences sans la tutelle de mon père. Bien que j’ai une base de connaissance, je suis loin d’être à son niveau.

Pour commencer, l’échantillon de la cape.
Elle semblait avoir été usée de façon normale pendant un bon moment. Je n’ai rien pu découvrir via son état outre qu’elle n’était pas neuve. Du moins, il n’a pas été traîné sur le dos pour une distance de plus de quelques centimètres.
Il y avait cependant des traces de sang, sans doute dues à la façon dont elle a été utilisée en dernier.
Les grains de terre et autres débris ne sont d'aucun secours. Bien qu’ils correspondent à la localité, ils ne prouvent en rien l’endroit exact. Je ne possède pas les connaissances ni les outils pour déterminer l’humidité du sol sur ces débris, veuillez m' excuser.

Avec l’échantillon de sang, j’ai tenté de créer une réaction avec un outil en argent pur, sans succès.
La coagulation me semblait normale, étant donné le temps écoulé entre sa mort et la découverte du corps. Il ne s’agirait donc pas d’un poison introduit par les voies sanguines. Du moins, pas un de ceux que je connais ni figurant dans le manuel par Judith Romanof.

En conclusion, si la victime ne s’est pas débattu malgré l’évidence que son meurtre n’était pas instantané, ni ne possède de blessure autre que le coup fatale, je ne peux qu’en déduire qu’il s’agit d’une action prémédité, planifié. Je sais que mon absence d’expertise ne me permet pas de trouver de résultat fiable, mais je crois que si la victime n’était pas en mesure de se défendre, il y a sûrement eu un moment de paralysie, probablement magique, d'où l'absence de signe dans le sang.
Normalement, un poison paralysant aura un effet, même tout petit, sur l'état du sang. Provoquant une coagulation différente ou l’empêchant de coaguler dans de rare cas. Les mêmes signes seraient visibles même si le poison avait été ingéré. C’est bien la seule chose dont je suis certaine.

Je vous prie de m’excuser pour ce peu d’évidences que je vous apporte. Si vous avez besoin d’une élaboration accentuée, il suffit de me le demander. Je vous ferai part de mon train de pensées entier afin de mieux présenter mon travail et mon raisonnement.

Avec respect,
Nedelya.

Bonjour ma chère,
Soyez fière de vos recherches! Je suis contente que vous ayez travaillée sur les analyses des échantillons recueillis. J'aimerais en effet voir quel est votre train pensé. Je passerai au laboratoire dans la journée de demain pour aller jeter un coup d'oeil sur mes propres expériences en cours et je serai présente en soirée tard.
En espérant vous croiser.