Kaldenia

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Kallypso, la Sirène des mers
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Kallypso, la Sirène des mers
Son corps se mouva telle une sirène sur le sien, ses hanches roulèrent et ondulèrent, l'homme râla sous elle lui empoigna ses fesses rebondies. La jeune femme souris lubrique et accéléra le rythme, l'homme se mit à répondre, la maintenant contre lui, lui administrant des coups de bassin animal. Elle gémit plus fortement et mit tout son poids contre lui pour accélérer frénétiquement ses ondulations.

-Kally...Kally....grogna l'homme sous elle, la sueur se mélangeant à la sienne.
-Jouis pour moi... Souffla-t-elle en venant mordre sa lèvre inférieure, continuant son rythme effréné.  Elle ferma alors les yeux, savourant les nombreuses sensations, ses ongles rentrèrent dans la peau rugueuse. Or, à la vue de cette sublime femme au teint basané par le soleil, à la longue crinière de feu, tombant en cascade sur ses épaules, à   ses formes parfaites qui épousaient les siennes, l'homme jouis fortement. La belle ralentit le rythme très lentement, le laissant venir en elle, sans pour autant jouir à son tour. Non, cela, elle le gardait pour un homme qu'elle allait aimé...elle ne l'avait pas encore trouvé. Et d'ailleurs pour en avoir qu'un seul? Quand elle pouvait les avoir tous...

Reste qu'elle fit semblait de jouir, pour l'aveugler dans sa fierté proprement masculine, le costaud eut un sourire satisfait et il entoura ses bras forts autour d'elle. Elle se laissa attiré contre son corps massif, refrénant son dégoût  de l'odeur musquée qu'il transpirait.


-Ah....Kallypso...si j'avais su que tu étais aussi sauvage au lit, pardieu, je t'aurai pris dès ton arrivé à bord!
-Cela n'aurai pas été aussi agréable, mon capitaine...l'attente à du bon...souffla-t-elle en relevant son grand regard d'azur, teinté de turquoise, vers l'homme. Il eut un sourire et vient lui mordre son index fin. Elle eut un sourire délicieusement carnassier et se redressa en califourchon, le laissant dévorer du regard sa poitrine ronde et pleine, son ventre plat, ainsi que ses bras galbés du à ses efforts en mer. L'homme vient peser au creux de ses paumes les magnifiques monts en soufflant:

-Je n'aurais jamais espéré plus belle seconde à mes côtés. Komment une fille aussi enivrante et aussi délicate peut-elle réussir à m'appuyer dans la lourde tâche de commandement?
-Oh...il suffit d'un brin de charme et de beaucoup d'autorité, Kapitaine. Elle prit un faussement air songeur avant de continuer:
-Toutefois, j'admets que j'ai réussi à gagner leur respect par mes kompétences de marin. Je les ai sauvé de nombreuses fois en mer...
-Oui, c'est vrai...Les mains de l'homme descendit sur les hanches. Surtout quand j'étais malade comme un khien. Tu as été une vrai maitre des flots durant cette foutue tempête...

La  jeune femme de vingt-cinq ans eut un large sourire ravissant, cela vient éblouir l'homme qui la contempla en silence.  Se dégageant de la prise entre ses cuisses, elle se pencha vers lui et vient monter les bras forts de bord en bord de la tête chauve. Sur ses lèvres, elle murmura extrêmement sensuelle:

-Ce que vous devez savoir sur moi, Kapitaine, c'est moi la tempête...c'est moi maintenant le véritable maitre à bord...
-Que veux-tu dire? Souffla-t-il d'un petit sourire niais prenant ses dires comme une invitation à forniquer comme des bêtes à nouveau. 


Clic...
un bruit de chaînes se fit entendre, il leva ses yeux de fouine vers les menottes en acier. Son sourire s'élargit, pervers, il reporta ses yeux sur la beauté devant lui. 

-Oh...tu veux passé à un autre niveau? J'adore la douleur...
-Hmmm...c'est tentant, mais non. Dit-elle soudainement arrogante en débarquant de lui pour aller se vêtir. Cette fois, le sourire  de l'homme s'affaissa et il se fit interrogateur. 
- Reviens...Que fais-tu? Demanda-t-il en tirant sur les menottes qui lui serraient les poignets. Elle vient enfiler lentement sa chemise blanche en se tournant vers lui. Son visage s'éclaira d'un sourire affable.
-Oh mais je savoure une vengeance que j'ai préparé depuis des années, Kalphonse...
-Quoi? Que veux-tu dire?  Demanda-t-il en tirant un peu sur les menottes qui l'emprisonnaient.  Elle eut un rictus mauvais et plissa son regard dans une fine fente.  


-Te souviens-tu de la Kabosse d'or? 
-La quoi? Non...femme, détache-moi!
-Neni...Dit-elle en levant son doigt pour aller de gauche à droite. Sa voix se fit langoureuse, mais ses dires vinrent provoqués un frisson d'effroi au capitaine. Il y  a dix ans, un navire naviguait vers le nord. Il y transportait des marins, de simples marchands. Parmi ses marchands, il y avait la femme et la fille du kapitaine. Or, ton navire les a accosté.  Kontre tes hommes, les marins ne pouvaient rien faire....ils ont perdu, le kapitaine a été pendu, ainsi que ses hommes. Sa femme et sa petite fille violées, jetées à la mer...


Plus elle parlait, plus sa voix se fit glaciale. Elle s'était approchée de lui en dégainant sa dague. L'homme avait cessé de bouger, il était même devenu tout petit. La dague se glissa sous la gorge râpeuse, il déglutit. Toujours sur son ton froid, elle souffla:

-Tu aurais du me tuer ce jour là...oui, tu aurais du. Ma mère est morte noyée, mais moi, par la grâce de Seras, j'ai survéku...

La lame s'appuya sur la peau fine, du sang perla. L'homme avait perdu son assurance, il  supplia:


-Ne me tue pas...j'ai..j'ai un trésor...je te l'offre en échange de ma vie...


Cela déclencha un rire stridant, la jeune rousse soupira, un sourire fendu jusqu'à ses oreilles rondes. Il comprit que ce sourire allait être sa condamnation.

-Rien ne pourra remplacer ma famillle...rien...pas même tout ton or. Reste que je te suis rekonnaissante d'une chose. Je n'ai plus rien à perdre à kause de toi et j'ai en prime, ton rafiot et tes hommes...
-T'es une khienne de salope! Hurla-t-il en reprenant du poile de la bête. Elle rit un peu en soufflant proche de son visage.
-Tut tut...je suis une pirate...ton ultime oeuvre. 

Un cognement violent se fit entendre à la porte, Kallypso rengaina son poignard et serra rapidement son corset. Des guerriers entrèrent brusquement, elle pointa le pirate du doigt en criant:


- C'est lui! C'est l'Ékarlate sanguinaire! 
-Capitaine Kalphonse dit l'Ékarlate sanguinaire, vous êtes en état d'arrestation pour vos crimes. Dit l'un des hommes en venant libéré l'homme qui se débattit. 
-Sale pute! Tu m'as vendu! Rugit-il en la foudroyant du regard. Kallypso releva la tête, un sourire subtile sur les lèvres.
-Un tel kriminel devrait mourir  très très lentement...dit-elle. L'un des gardes approuva.
-C'est effectivement la sentence que nous réservons à ce pirate.
-Elle est une pirate! Komme moi! Rugit le capitaine en se débattant plus fortement, un coup de masse vient le faire perdre conscience mollement.  Un garde tendit alors une bourse à la jeune femme, il eut un sourire reconnaissant.
-Merci pour votre collaboration.

Prenant la bourse, elle eut à son égard un sourire charmeur, l'Officier en rougit. D'un raclement de gorge, il ordonna qu'on amène le prisonnier, Kallypso les suivit du regard, son sourire se fit satisfait. À  l'aube, elle vient apprécié le spectacle de l'exécution avant de revenir au navire pour informer ses hommes que leur capitaine avait été livré aux autorités en place. Ils en furent peiné, mais ils étaient en confiance sous ses ordres. Elle avait prouvé maintes fois sa valeur. 

***
Trois ans an plus tard...

-On dit qu'il va avoir beaukoup de navires qui vont se diriger vers Alverton. Une mine d'or, Kapitaine...lui confia son second en se penchant vers elle, le regard brillant d'avarice. 
 Kallypso but une gorgée de vin à même la bouteille, tout en piochant une carte sur la table.

-Une armada de korains  kontre notre petit navire? Voilà une brillante idée, Kalyan...

Kalyan se rembroua et insista:

-Nous ne serons pas seuls, Kapitaine. Il y a plusieurs kapitaines rebelles qui veuillent se joindre à leur flotte. Attaquer la nuit.
-Tu m'en diras tant. Bonne chance à eux! Souffla-t-elle en prenant une autre gorgée de vin. Ses longues jambes effilées étaient allongées sur une chaise, sa posture des plus nonchalantes et arrogantes. Son second renifla, il joua sa dernière carte:
-Kapitaine, qu'avons-nous à perdre? Nos coffres sont à sec. Les hommes veuillent se battre! Et les rafiots vont transporter que des survivants, pas une grande menace kontre des pirates. Ka pourrait éviter une mutinerie à bord. Le sang bouille, kapitaine. Vous le sentez komme moi. 

Kallypso émit un petit grognement en déposant ses cartes sur la table. Elle lui jeta un coup d'oeil mauvais puis se prit à réfléchir à cette idée insensée. Secouant sa tignasse rousse, elle affirma:

-Bien, mais nous allons faire en sorte de diviser la flotte. Quitte à isoler un ou deux navires, ceux qui se trouvent en arrière, sans plus. Parbleu, à vouloir dévorer trop, on obtiens que l'étouffement!  
-Ka me  konvient très bien, Kapitaine. Vous ne le regretterez pas! 


En vérité, elle le regretta amèrement. C'est en se dirigeant vers leur cible qu'une tempête assombrit le ciel, les vagues se firent violentes. Son équipage eut beau tenté de serrer les bandes de ris, jamais la jeune femme n'avait vu une mer aussi violente.

-LES VOILES PARDIEUX!  Hurla-t-elle à ses hommes qui eurent du mal à entendre. C'est alors qu'une vague rénégate fit chavirer le bâtiment maritime, l'eau les submergea...elle se réveilla sur la plage, entourée de ses hommes, tous noyés. Encore une fois, sa déesse l'avait épargné, mais Kallypso aurait préféré mourir. S'assoyant sur le sable, elle observa d'un regard lasse la mer devenue calme. Au loin, elle pouvait voir l'armada de l'empire s'amarrer. 


-Tout est à rekommencer...souffla-t-elle tristement. Elle n'avait plus   de navire, plus d'hommes. Elle était la capitaine du vide et du néant, mais elle était capitaine tout de même. D'un soupir, elle se releva tant bien que mal en enlevant le sable de ses vêtements mouillés. Évitant de regarder les corps gonflés, la jeune femme enjamba les cadavres, et se dirigea vers la cité.
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Re: Kallypso, la Sirène des mers

16 ans plus tôt...

-Kally! Descend immédiatement. Tu sais que je n'aime pas te voir dans les gréements! Ordonna  ma mère fort inquiète. Mes cheveux bouclés étaient attachés en toque sous mon chapeau.  J'abaissais mes grands yeux turquoise, il prenait toute la place dans mon regard mince. J'avais douze ans, j'étais très garçonne avec mon pantalon en toile et ma chemise blanche trop grande pour moi. Un des marins de mon père me l'avait passé. Pour être comme nous! Avait-il d'un large sourire joviale. Je souris de façon adorable à ma mère. 

-Mère, s'il te plait! J'adore monter!
-Tu vas te faire mal. Me réprimanda ma mère plus sévère. Une grande main entoura sa taille fine, elle leva ses yeux limpides vers mon père. Si elle était petite et brune, lui était gigantesque et roux. Son regard bleu me fixa avec fierté. Il en demeurait pas moins vrai que beau capitaine de père avait un visage sévère et inflexible. 
-Tu es habile komme un singe, mon petit trésor, mais tu te dois d'ékouter ta mère. Descend, ma fille.

Je soupirai, consciente que je ne pouvais lui désobéir. C'est ainsi que je descendis, le plus lentement possible, le mât de misaine pour atteindre le pont. Mes pieds se posèrent au sol, je me tournais vers mes parents Kassiopée et Kasios. Oui, nous aimions beaucoup les k dans ma famille. Capitaine marchand, mon père demeurait un grand marin et je l'admirais. Intérieurement, je rêvais de devenir comme lui, même si je savais qu'être une fille, même chez les Kroises, c'était difficile de se faire respecter sur un navire.

Mon père s'abaissa à ma hauteur, son regard bleu soutien le mien. Je me fis sérieux, je relevais la tête et je carrais mes épaules frêles. Cela le fit sourire, il soupira:

-Kally, si tu as l'âge d'être mousse. Or, si tu veux le devenir, tu vas devoir apprendre à d'abord respecter les ordres de ta mère. Tu sais que c'est le véritable kapitaine de la famille. 

Kassiopée eut un petit sourire amusé, elle déposa sa main douce sur le bras fort de mon père. Mon petit nez retroussé fit une moue déçu, mais je soupirai résignée. C'était le seul moyen de devenir mousse. 


-Très bien, père. Pardon, mère, je ne vous désobéirai plus, mais j'ai tant besoin de grimper. De bouger! D'être komme vous, père. 

Ma mère leva les yeux au ciel, mon père ricana. Il enleva mon chapeau qui tombait sur mes yeux et m'ébouriffa  ma crinière de feu. 

-Cela viendra, si tu  persévère et tu t'en montre digne. Il me prit alors dans ses bras, je m'accrochais à son cou massif. Levant les yeux vers le ciel étoilé, il pointa la constellation de la sirène en prédisant:

-Connais-tu l'histoire de cette constellation? 

Je relevai mes yeux vers le firmament et je fis non de la tête. De sa voix grave, Kasios raconta:

-Elle se nommait Libertia, la plus belle des sirènes que le monde est connu. Un jour, ses soeurs voulurent faire chavirer un navire pour séduire les marins qui y naviguaient.  Or, la sirène tomba amoureuse de l'un d'eux et décida de le sauver. C'était le kapitaine du navire, elle le ramena sur le rivage. Ses soeurs la virent et la réprimanda sévèrement,  mais elle leur répondit: c'est homme a su guidé ses marins jusqu'à nous. Il pourra en guider d'autres et nous satisfaire. C'est ainsi que le kapitaine et la sirène émirent un pacte. Elle lui laissa la vie sauve, à condition qu'il amène à chaque année, dans ce même rivage, des marins. Or, à chaque année, le kapitaine ne manqua pas à sa parole, jusqu'au jour où il mourut en mer. La sirène en fut brisée et sombra elle même dans la mort pour aller le rejoindre. Séras fut ému par leur amour et les réuni éternellement dans le ciel. 

J'écoutais mon père fasciné. Certes, l'histoire n'était pas un conte de fée, c'était en vérité très triste, mais j'aimais  toujours ses histoires. Son père abaissa ses yeux sur mon beau visage juvénile, il sourit tendrement et prédit convaincu: 


-Un jour, tu seras mieux que cette sirène ou ce kapitaine. Tu seras à la fois sirène et kapitaine. Tu kommanderas des hommes pour qu'ils puissent être libre sur la mer, comme tes ancêtres avant toi.


Je lui offris mon plus sourire, le regard brillant. Or, c'est à ce moment que la vigie annonça qu'un navire était à tribord. Nous eurent à peine le temps de nous retourner que le feu de la batterie adverse éclaira la nuit. Mon père se projeta à terre avec moi, ma mère cria et fit de même. Les copeaux de bois revolèrent de partout, des hommes gémirent de douleur.  Je sentais le coeur de mon père sous ma joue, il battait très vite. 


-Kassiopée, amène Kallypso à la cale. Cachez-vous! Ordonna mon père en se relevant. Mère se dépêcha de me prendre par la main et nous courûmes vers la cale. Terrifiée, ma mère me prit alors dans ses bras et s'accroupis dans un coin sombre de la cale. En haut, nous entendions des cris, des épées et des coups de boucliers. Je ravalais mes larmes, mes petites mains crispées sur sa chemise. 
-Mère..il nous faut une arme...soufflais-je d'une voix chevrotante, qui démontrai une présence d'esprit peu commune chez une jeune fille aussi jeune. Ma mère se mordit les lèvres et me serra un peu plus fort. Elle n'avait pas d'arme, juste l'espoir que nous réussissons à survivre. Or, cette nuit là fut mon dernier moment de bonheur...

Ils entrèrent, nous aperçûmes. Nous prirent. Encore maintenant, j'entends dans ma tête les cris désespérés de ma mère, sa lutte. Quant à moi, j'avais sombré dans une douce inconscience. Quand je me réveillais, c'était sur le pont, mes vêtements étaient déchirés, révélant à peine mes formes, celle d'une enfant allant vers l'adolescence. Je ne comprenais pas, j'avais mal, j'étais confuse. Le pont sentait la mort, le sang...alors je le vis. Il s'était dégagé de moi, un grand gaillard laid, parsemé de cicatrice, coiffé d'un chapeau pour cacher son crâne déjà dégarni malgré la trentaine avancée. Son second souffla:


-Elles ne pourront pas survivre à la traversée, Kapitaine Kalphonse. 
-Jette les par-dessus bord. Commanda l'homme en me regard froidement, bien que son visage était repu. 
-À vos ordre, l'Ékarlate. 


Des mains me saisirent, je me fis balancée dans la mer. J'étais trop faible pour résister à la force des vagues, mais voir ma mère sombré dans les abysses me redonna une surcharge d'adrénaline. Je tentais de la sauver, mais elle était inconsciente, trop lourde pour moi. Je m'épuisais, tandis que le navire s'éloignait, nous abandonnant au déshonneur et à la mort. Ce soir là, j'aurai du mourir, mais Séras avait d'autres plans pour moi. Des pêcheurs me ramassèrent sur la plage, échouée sur le corps de ma mère. Ma vie tenait qu'à un file. Ils me ramenèrent, me soignèrent, me sauvèrent. Je restais parmi eux longtemps, l'esprit et le coeur vide, agissant comme une automate hantée par des cauchemars effroyables.

Or, les mois s'écoulèrent, mon corps de jeune fille meurtrie se transforma. Le guérisseur m'expliqua ce que j'avais, mais je ne comprenais pas. Je ne voulais pas comprendre. Je laissais mon corps se transformer. Un jour, j'eus très mal, des heures durant,  puis j'en fus délivrée. La front en sueur, je détournais mes yeux vitreux du guérisseur. Un paquet dans les mains, il me posa une question, je soufflais de ma petite voix rauque.

-Non...non...

Je me détournai  de lui, je fermais les yeux. Une larme coula le long de ma joue, je tremblais, j'étais épuisée. Or, un visage apparu, provenant de mon cauchemar. Celui du pirate Kalphonse l'Ékarlate. Le vide se transforma en une rage folle. Une vengeance sans nom.

-Je vais te faire souffrir comme j'ai souffert...
soufflais-je tandis que le guérisseur partie avec le paquet. Bien que j'avais survécu à la mer, j'étais morte avec mes parents. La petite et innocente Kally n'existait plus.  Envolée avec le paquet du guérisseur que chaque jour je tentais d'oublier, bien que c'était impossible. Reste que j'avais un but qui me maintenait en vie. Un but que j'allais atteindre des années plus tard au prix de devenir aussi pirate. Or, la seule chose qui me restait  de mon passé  fut un tatouage sur mon épaule droite. C'était une sirène perchée sur une lune tenant une constellation dans sa main. Elle représentait  Libertia, la constellation de mon père. Mon dernier moment de bonheur...
Tatouage:
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Re: Kallypso, la Sirène des mers
À présent portant l'uniforme des légionnaires, je m'étais étonnamment efforcer d'être irréprochable dans ses fonctions. Pour la première fois depuis mon enfance, j'avais une quête qui pouvait aidé son prochain. L' égale et juste, bien que répugnante: lutter contre l'infestation de rats et des hommes rats. Temporairement, j'avais  oublié son ancienne vie sur la mer et ses pillages, j'avais fait d'Alverton mon navire dans lequel j'avais du mal à me retrouver.


 Reste que le coeur à l'ouvrage remplie de fierté de pouvoir faire secrètement autre chose que la piraterie, j'avais voulu sincèrement aidé son prochaine. Oh, certes, j'étais encore de nature égoïste et je voulais m'enrichir avec la paie de la légion pour m'acheter un jour un navire et m'enfuir en mer avec mon équipage hétéroclite, mais pour l'heure, cette mission m'occupait bien. 

C'est ainsi j'écrivis   des missives ici et là, passant de longues heures à prendre en charge la réunion et à réunir les gens concernées pour le dossier. Celle-ci dura plus d'une heure, j'avais avait eu l'insigne d'honneur d'ouvrir la réunion. Or, ma longue chevelure rousse et mon aspect féminin détonnait en présence de ces légionnaires. Mon uniforme était celui d'un marin, j'étais assis nonchalante et à l'aise, bouteille de vin en main que je venais de terminer. 



-Donc voilà qui conclut les sujets des hommes rats et des rats.  À présent, passons au dernier sujet...dit la voix de Marcus Aelius Septim.  Je levais un sourcil me questionnant sur le troisième sujet. Avais-je oublié quelque chose? Je tentais de m'en souvenir quand il prononça un début d'arrestation. Je clignais lentement des yeux, comme saisit par un mauvais pressentiment sans pouvoir bouger. En fait, j'espérai me tromper...Mon coeur battit  la chamane  clignai des yeux à nouveau quand nom fut prononcer. Je me levais d'un bon renversant bouteille et chaise abasourdit que dans un tel moment on puisse m'arrêter.

-Quoi? Vous n'avez aukune preuve! M'exclamais-je hors de moi oubliant à qui j'avais à faire. Le Décurion gueula comme quoi je n'étais pas dans un procès, j'étais maintenant un esclave, un déchet. 
-J'ai servi l'Empire depuis mon arrivé à Alverton! Répliquais-je hors de moi, mais malheureusement le verdict et les preuves de traitre à l'appuie qui m'avait dénoncé me condamnait. En cet instant, je maudissais intérieurement  Livia Marcia! Je maudissais les légionnaires! L'Empire et surtout l'Empereur. Reste que j'aurai pu me battre, m'enfuir mais la profonde déception fasse à ces nombreux imbéciles s'écroulaient sur moi. 

Reste malgré les insultes humiliantes qui fusaient de toute part...déchet! sous merde! souillure! Je marchais la tête haute et c'est la tête haute que je me déshabillais lentement devant ces soldats pervers et voraces. J'avais combattu à leur côté, je les avais côtoyé pour les patrouilles, je les avais réuni. À présent,  j'étais juste bonne pour être une esclave sexuelle. 


Torse nue devant eux, je relevais tout de même la tête, avec une arrogance déstabilisante. Je me revêtue d'une blouse simple et suivi le vieux décurion escorté de gardes.

-Je vous emmerde, sachez le! Insultais-je sans vergogne comme si j'étais encore libre.
-Vous êtes une farce, Kallypso. Faites preuve d'un minimum de dignité.
-Il n'y as pas plus digne que moi.
-Encore une insulte et c'est le fouet. 

Je me taisais, morose, extrêmement sombre, intérieurement paniquée, mais je gardais la tête droite et haute. Ils me firent entrés en prison. Le vieux décurion prétendit que dans son époque les déchets étaient jetés à la mer, le fer au pied. J'étais chanceuse de me retrouver dans cette situation.

-Je suis libre dans mon coeur. Je suis une Kroise et je le resterai. Prétendis-je avec conviction, mais mon ancien comparse, Agrippa Spicio répliquais durement:

-D'accord, mais aux yeux de l'Empire, vous êtes un sous-merde.

On me fit vêtir une horrible toge, celle des déchets, remis par Daegan, le seul qui avait évité de m'insulter. Lui n'avait pas oublié que j'avais été une de ses confrères d'arme. Reste quand il quitta la cellule, je me retrouvais. Mon visage fier avait fait place à un visage plein de détresse. Un peu plus, je voulais cassé les barreaux...or quelqu'un entra....

Je me tournais vers Agrippa, je m'éloignais dans la pailllase, le regard noir et méfiant. Je connais ce regard, cette approche...Il s'approcha de moi. Je sifflais féroce:

-Ne me touche pas...je te l'interdis...
 

Indifférent, il vient me caresser le visage, décrivant perversement la beauté de mon corps qu'il avait vu précédemment. Je le gifflais et il me giffla en retour me traitant de salope.

-Va te faire foutre! M'écriais-je enragé d'entendant par les avertissements Daegan. Celui-ci était entré un peu plus tôt, il incitait Agrippa a s'éloigner de moi. À se conduire comme un légionnaire. Celui-ci le repoussa, il était dans son droit selon lui. Je n'étais qu'un déchet après tout.

-Non! C'est toi qui va te faire foutre à l'instant...

Il voulu me prendre, je me débattis, Daegan l'éloigna et je me précipitais comme une petite bête effarouchée et paniqué sur le coin de ma cellule lui de cet animal. En vérité...j'étais terrifiée...mon viole que j'avais subis à 12 ans se superposait à celui que j'allais vivre si Daegan n'allait pouvoir l'empêcher. Je me retrouvais sur la paillasse, vulnérable, l'homme était prêt à me prendre...mais enfin, Daegan réussit à lui faire entendre raison. Je restais seule.

Et c'est là que depuis très longtemps, j'éclatais en sanglot. En petite boule, je versais toutes les larmes de mon coeur. Je soufflais...maman...maman...

Tremblante, moi si forte habituellement, je me relevais cassée, les yeux vitreux, mais j'avais encore une étincelle de rage en moi. J'hurlais garde:

-VOUS ÊTES PIRE QUE DES PIRATES! Ma mère a été violé par une pirate! J'AI été violé par un pirate! ET UN DE VOS HOMMES A ESSAYÉ DE ME VIOLER!

Prise d'une rage et d'une détresse propre à un être qui luttait pour survivre, qui allait se brisé à tout moment:

-VOUS N'ÊTES PAS UN GRAND EMPIRE! CE n'est pas  ça un grand empire...empêché des gens de juste vouloir aller navigué sur la mer....être libre sur la mer....



Ma voix se cassa, les gardes restèrent indifférents à ma personne. Mon regard devient vide soudain. Je n'allais pas être esclave, je n'allais pas être esclave...je viens déchirée ma chemise pour m'en faire une corde afin de me pendre. Ma liberté se trouverait dans la mort, mon esprit irait sur les rives éternelles avec les sirènes et les tritons...

Malheureusement,  encore une fois, Seras me refusa de mourir. Les légionnaires entrèrent, accompagné de Portia. La suite, je ne compris pas, j'étais plus la même, j'étais à nouveau brisée comme quand j'étais enfant quand les pêcheurs m'avaient recueilli sur la plage. 

10 000...une belle fille, un corps de déesse avait vendu Agrippa. Je ne l'écoutais, je ne le regardais pas. Je fus achetée. Je la suivis comme une automate jusqu'à la taverne où  me laissa aller dormir. D'un petit Merki, je montais les marches lentement, lourdement, encore vêtu de ma toge de déchet. Je m'écroulais sur le lit et j'éclatais à nouveau en sanglot. Revoyant les visages durs, les mains d'Agrippa sur moi...or, au-delà des ténèbres, le souvenir de mon père m'apparut. Je m'y accrochais désespérément pour ne pas sombrer dans la folie du désespoir.  Je murmurais ses paroles: 

-Un jour...tu navigueras sur la mer...tu guideras des hommes vers la liberté...

Je m'endormis profondément. Mes cauchemars reprirent et pendant plusieurs jours, je fus brûlante de fièvre. Ma vie tenait à un file et je voulais me laisser mourir, mais la survivait était plus forte que tout chez moi. J'allais vivre esclave, mais comme m'avait dit mon beau Edward, la liberté était dans la tête...


-La liberté est dans la tête....murmurais-je les lèvres sèches et gercées. Cette phrase fut mon salut, le médecin alla chercher Portia pour lui dire que ma fièvre avait baissé.

Précisions:
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Re: Kallypso, la Sirène des mers
Si j'avais réussi à vaincre la fièvre pendant une longue semaine, je sentais que cette étrange maladie n'en avait pas encore fini avec moi. J'avais énormément maigris, ma chevelure rousse avait perdu de son éclat et mon magnifique regard turquoise était cerné. Quand je fus en état de me lever, Portia m'expliqua mes prochaines tâches, simple en vérité. Aller m'acheter des vêtements, des légumes au marché, m'occuper d'entretenir la taverne, servir les clients. Avec une docilité qui ne me ressemblait pas, j'acceptais de la servir, trop faible pour me rebeller. C'est ainsi que j'entrepris cette nouvelle vie, mais je ressentais toujours cette faiblesse profonde, comme l'ombre de la mort planait au-dessus de ma tête. 

Évitant de croiser les regards, je sortis dehors, le soleil m'éblouissait comme jamais. Je fermais les yeux péniblement, un frisson me parcourut l'échine, je me mis à trembler. D'un profond soupir, je fis l'effort d'aller au marché, d'acheter ce que Portia m'avait demandé. Reste que chaque pas me coûtait, je réussis toutefois à me rendre au port. Là, je fixais longtemps la mer, mon regard brilla d'une ancienne lueur. Je fermais les yeux, humant l'air marin, mes boucles rousses caressaient ma peau. Mon esprit fatigué savait que lutté ne servait à rien. Portia ne m'avait pas acheté seulement pour travailler comme serveuse. Sinon elle aurait engagé une serveuse qui lui aurait coûté moins cher. Non, je me doutais que bientôt j'allais devoir servir autrement, de façon dégradante et humiliante...j'avais remarqué son regard plein de désir sur moi. 

Je ne voulais pas finir ainsi. J'ouvris lentement les yeux, sentant à nouveau la même faiblesse. Mes lèvres pâles s'étirèrent d'un sourire triste, presque tendre. Je murmurai au vent du nord:


-Viens-tu enfin me chercher, mon ami? Tu sais, j'aurai appelé mon navire par ton nom...Mistral. Les grandes ailes de mon voilier se serraient déployés, j'aurai enfin regoûté à ma liberté...Oh Seras, vient me reprendre, je n'ai pas eu le courage de mourir. Viens reprendre mon âme, transforme moi en sirène, pour que je nage éternellement dans les rives de l'éternité. 

Je semblais délirée, mais ce n'était pas le cas. C'était une profonde prière et je savais que cette fois Seras tendait l'oreille à ma supplication. Reste qu'avant, je devais accomplir une dernière chose. Au fur et à mesure que les jours avançaient, la maladie reprit, mais il me restait encore des forces pour écrire. La main tremblante, le front moite d'une nouvelle fièvre, j'écrivis mon histoire sur une missive. Quand je sentis que bientôt ma fin allait approché, je viens la glisser sous la porte de la personne concernée. Je collais mon front pâle sur la porte, je posais ma main sur le bois:



-Adieu, mon ami....et merci....


Disant cela, je reviens lentement à l'auberge, profitant des milles sensations de la cité une dernière fois. Or, rendu à la taverne, je m'écroulais au grand dépit de ma maîtresse qui était exaspéré par mon état de santé. 

-C'est sûrement l'humidité de la prison qui la a fait attrapé cette vilaine grippe...sauf si elle a été en contact avec des rats pestilentielles, mais ses symptômes ne sont pas similaires. Avait dit le médecin d'un regard désolé vers la tavernière. J'allais mourir, ce n'était une question de temps.  Je n'étais plus là en vérité, la fièvre me rongeait, je ne pouvais leur dire que j'avais trainé des rats dans mon sac, question de les remettre à Adria. Non, je n'étais plus en état...je voyais seulement mes parents dans un ciel lumineux qui m'attendaient.

-Mère...père...

Mon esprit s'envola loin de tout soucis ou maladie. Jamais je ne fus aussi libre qu'en cet instant.


Merci:
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