Les ragots et lamentations du vieux plaintif de la campagne circulaient alors que le vent hurlait, hors de sa fenêtre sous la lueur des milles astres dans le ciel. Au delà des champs et de la forêt, sa colère avait été entendu et réverbérait en direction des fautifs. Aux alentours de la carrière des vermines, trois cadavres d'hommes rats parsemaient désormais le sol d'une manière théâtrale mais aussi horrible aux yeux des témoins. Ceux-ci étaient troués soit à la gorge, au coeur ou au foie, posés dans une position de repos éternel sur le dos soit les mains croisées alors que de petites pierres couvraient leurs yeux. Rendant la scène des plus marquante était le détail que tout hommes rats avaient été écorchés vif, laissé sans leurs peaux. Disposés sur le sol de manière à tracer un triangle, son centre était garnit de quelques meule de fromage installées de manière distingué. Agrémentant chacun de ces cadavres, une note était laissé sur chacun d'eux, véhiculant un message.

"L'éveil de la colère des enfants de Zox est une barrière dont on ne doit pas franchir..."

"Un dû fût rendu mais à quel prix? Régalez-vous alors qu'il est taché du sang de vos confrères..."

"Craignez la hargne et la rancune des faibles et ne sortez plus..."

Le même symbole paraissaient sur chacune des pièces de papier laissées sur chaque cadavre. Pas que son écrivain s'attendait à ce que ces bêtes sachent lire mais du moins, la marque du passeur ou la mise en scène saurait sans doute suffire afin de créer des liens même dans l'intellect limité de ces créatures.

Une soirée froide d'hiver. Température propice à glacer le sang des simple kroises hors de leur élément, de la mer, des iles du sud. Au delà de cet horizon blanc et immaculé, beauté sinistre d'une végétation endormis temporairement, l'âme perdu avait progressée parmi la forêt clairsemée. Il était agenouillé dans la neige, poignard à la main, dépeçant une créature canine d'une taille impressionnante au pelage noir de jais. Du blanc au rouge, le sang encore chaud maculait cette neige si pure, émettant sa vapeur dans l'air par le contraste de la chaleur entre ces deux éléments. Satisfait du pelage découpé, séparé de la carcasse du molosse, il la pliait pour la ranger dans un sac prévu à cet effet.

Puis vint en une rafale, sillonnant entre les carcasses endormies des arbres, une menace réverbérant jusqu'aux oreilles du karge. Les tambours de guerre résonnaient au loin en direction de la carrière, là où les vermines qui terrorisaient les fermiers ces derniers jours se terraient. Malgré sa façade extérieur qui arborait un air inquiet voir apeurée, sa personne était à nouveau envahit d'une rage. Le besoin d'assouvir le nécessaire, celui de remettre entre les mains de Zox ces créatures impies et indignes de sa bonté naissait. Bien que l'âme n'avait pas encore émergée de son cocon, cette prison des temps anciens, elle trouva sur son chemin quelques individus sachant palier à ses lacunes. Celles de socialiser et de quérir l'aide nécessaire afin de plonger aux tréfonds de l'au-delà les impénitents fût rapidement comblée par le musicien qui à son tour convaincu le skald.

Ses pieds nus arpentaient les champs enneigés en direction des acclamations barbares des hommes rats. Pourfendant des éclaireurs envoyés au gré du chemin, le trio se fraya une voie en recueillant les fermiers blessés ou mort au passage dans le but de réunir les familles séparées par le chaos. Les familles fermières désormais mi rassurées mi en deuil de par l'évènement étaient derrière alors que l'âme perdue au coeur gros suivis de près ses compagnons de fortune, traçant un chemin en direction de la source des souffrances. C'est en jugeant des activités inquiétantes et accrues au fond de la carrière qu'une source de lumière, symbole d'espoir, fit son apparition. Le héro à la défense d'acier, signe des écailles de Celus et de guerre imminente se greffa au groupuscule, inspiré de par les ambitions de ce dernier.

Au creux de la carrière ils s'enffoncèrent prudemment, jugeant de l'imminent danger, l'air craintif. Ce n'est qu'en repoussant un des éclaireurs dans la descente qu'ils purent constater la marée pestilentielle qui s'approchait, couinante et farouche, meurtrière. La façade de l'âme perdue se fracassa, sa peur, ses insécurités, ses hésitations. Son être devint alors un individu dont il voyait fréquemment la nuit lors de ses rêves. Ses iris passant d'un gris mat à un noir sombre alors que les bégaiements disparurent.

-ILS ARRIIIIIIIVENT!

(HRP:Plus fort que moi, ma playlist à littéralement entamée cette chanson à ce moment précis lors de la scène, je me devais de partager.)

Musique d'ambiance:

Puis le néant. À sa reprise de conscience, il était sur le dos du Skald auprès d'un feu, le sol parsemé de cadavres d'hommes rats tel un tapis funèbre et macabre. Certains dépecés et transpercés au foie, au coeur ou a la gorge, le paysage s'était assombrit alors que le crépuscules tombait à l'horizon. Ce n'est qu'au départ de ses compagnons vers Alverton qu'il prit le temps d'apposer quelques pierres contre les yeux des défunts, dédiant leurs morts à Zox avant de laisser sur une table non loin un symbole griffonné sur un parchemin en guise de message.