La rumeur courait qu'une Oliana, en uniforme de l'hospice, avait accouru pour quérir la professeur Adria dans le laboratoire de l'université. Tous les passants avaient pu la voir, courant le plus vite possible vers l'université et monté en trombe les escaliers menant vers la tour d'alchimie, ignorant complètement Mehr et les élèves présents.

Tous les gens présents au cours d'Adria ce soir-là avaient vu Oliana entrer en panique dans la salle et vomir l'information sans prendre son souffle:
"MADAME CORVALIUS! Décurion Servius est à l'hospice! Je suis rentré pour mon quart de travail de garde et je l'ai aperçu dans la liste de patients! Quand j'ai voulu savoir si vous aviez été avisé, personne ne savait! J'ai assumé que la réponse était donc non! Les autres employés ont vu Dame Fausta prodigués des soins à même l'hospice, elle n'y travaille pas si je ne m'abuse?!"

On avait alors pu voir Adria quitter l'Université sans ranger ses livres et calepins, mentionnant à ses étudiants qu'ils reprendront les cours prochainement, mais qu'elle avait un contre-temps.

C'est une Adria en panique qui entra dans l'hospice pour aller voir Servius allongé sur un lit dans le fond de la salle. Les soignants la rejoignant pour lui donner la fiche de patient concernant Servius. C'est avec un regard rapide vers le dossier du décurion et le compte rendu de Rance, qu'Adria comprit rapidement la situation. Elle eut une courte discussion avec Servius, que tous présent avaient pu entendre:




Les patients et témoins avaient pu voir les sourcils de la garde malade se froncer alors qu'elle marchait vers la réception de l'hospice. Les gens présents avaient pu l'entendre employer un ton plus ferme qu'à son habitude.






On avait pu l'entendre le dire sans gêne à ses employés.
Qui avait été assez proche d'Adria avait pu l'entendre chuchoter à elle-même en secouant la tête.
"C'est un établissement pour soigner les gens, par des professionnels, par n'importe  qui passant par là... Elle l'a défiguré à vie... Il en gardera toujours une cicatrice...du travail irrécupérable..."

Parlant un peu plus fort, s'adressant à Oliana, on avait pu l'entendre dire:



Les patients couchés dans les autres lits avaient pu observer Oliana, la soigneuse de garde, en train de recoudre le visage de Servius dans le but de laisser qu'une simple cicatrice.


Les témoins racontaient même jusqu'en basse ville qu'un homme drapé de blanc, un bâton en main, avait réussi à soulager le couple de leur stress accumulé. Il avait réussi à les endormir dans un sommeil paisible, avec que de simples paroles à même le petit lit d'Hopice réservé à Servius. Le grand décurion Servius et l'ArchMagister Corvalius couché dans un lit de l'hospice, ils ne passaient pas inaperçus...

Sa première quête où enfin elle put combattre et utilisé sa magie fut fort dangereuse. Fausta avait suivi les gens du temple et ceux de la légion dirigés par son frère. Les Valérius Severius s'étaient battu comme des lions, bien que la belle ténébreuse, avec son peu d'expérience au combat,sa médiocre armure cloutée et sa duplication de sa personne qui ne semblait pas attirer les monstres, était tombée à plusieurs reprises. Or, jamais elle n'avait vu de monstres aussi étranges et monstrueux, comme s'ils étaient tout droit sorti de l'enfer. Soutenant le Pontife Wilhelm dans ses observations des cadavres oseux, la jeune femme se demandait si la destruction du temple en ruine avait provoqué la malédiction sur ces morts vivants.

Reste que la seule priorité qui comptait à ses yeux fut que son frère reçoivent des soins, car il était gravement blessé. Rendu à l'hôpital, elle informa que le décurion avait besoin de soins, mais ceux-ci ne firent que lui désigné un lit. Ne voulant pas que la blessure s'infecte, Fausta prit sur elle pour tenter le mieux possible de recoudre  cette affreuse blessure qui allait le dévisagé à jamais. Son peu d'expérience en couture ainsi qu'à recoudre certaines plaies mineures quand elle vivait dans le désert lui aurait au moins un peu servi...

Bien entendu, la blessure était laide, cela aurait demandé un miracle de chirurgie. Elle maudit intérieurement le monstre qui avait défiguré son petit frère...malgré son air calme aux râlements de Servius et à sa critique ayant besoin de trouver un coupable, Fausta ressentie une profonde tristesse à son endroit. Le savoir défiguré ainsi, malgré qu'elle avait fait de son mieux pour lui venir en aide, la mortifiait.
 
Reste elle en laissa rien paraître. Elle quitta donc l'hôpital et promis à Servius qu'elle informerait Adria qu'il s'y trouvait. Or, cette nuit là, elle n'alla pas dormir à la maison familiale..

Des événement tragiques s'étaient abattues sur la famille Valérius Sévérius récemment. Le visage défiguré de Servius, puis sa fiancée, ayant été attaquée  selon la rumeur confirmée,  par nulle autre que le Décurion  Scipio, maintenant rendu esclave. Or, Fausta, le lendemain de sa conversation avec Ferox,   avait appris la tragique nouvelle. Malgré ses différents avec sa future belle-sœur, la jeune femme était allée portée une rose au chevet de la blessée.

 Contre toute attente, l'odeur de la fleur lui leva alors le coeur de façon inexpliquée. Devant les expressions outrées des aides-soignantes, qui lui en voulait sans doute encore d'avoir jouer la raboteuse de cicatrice, elle vomit dans une poubelle à proximité. Blême, la main sur le coeur, la belle ténébreuse resta un instant appuyer sur un lit, faible et troublée. Un légionnaire qui était de garde pour assurer la sécurité  de l'hôpital lui demanda si tout allait bien.


-Oui...je...

Il y eut un silence puis malgré sa pâleur, elle lui offrit un magnifique sourire. Sans autre mot, la main sur son ventre, la jeune femme s'éclipsa tout en souhaitant que sa belle soeur se rétablisse bientôt.  Elle lui avait laissé d'ailleurs un mot avec la rose:

Adria,

qu'importe nos différents, sachez que je suis soulagée que les Dieux vous ont épargné. Comme je vous les déjà dit avant que la dispute éclate entre nous, vous êtes de notre famille. Personne n'a le droit de s'en prendre aux membres de notre famille. Scipio a mérité au centuple son châtiment. 

Reposez-vous bien,

Fausta

hrp:

Au petit matin, alors qu'elle se dirigeait vers l'auberge de Jin une caisse de bois en main, elle tendit l'oreille aux potinages des pâtissiers et des lève-tôt. Sourcillant aux messes basses qui vinrent à elle, la jeune femme réprima un rire en abaissant son visage pour le cacher à l'aide de quelques larges mèches de sa tignasse foncée.

- Ahhh le gros sodomite de Scipio. siffle-t-elle pour elle-même, tout bas. Pas bon pour la Légion ça.. j'espère qu'le châtiment soit exemplaire. En plus, j'le savais. Il a tellement eu une attitude merdique avec moi.. faquin de faraud de con.

Après avoir rapidement jaugé les alentours, s'assurant que personne ne puisse la voir, elle lâcha brusquement la caisse devant les portes closes de l'auberge, dans un sourd fracas. L'odeur était infecte et quant au visuel... c'était pire encore. Possiblement sous les ordres de sa patronne, la Kershe hocha une seule fois, satisfaite. Son regard doré examina rapidement le dégât et elle pivota en secouant la tête, quittant les lieux sur le champ à travers les ruelles.

« Li, bordel, ton chien est encore allé embêter mes poulets, tu pourrais p- Par Quirel tout puissant !!! »

Garrit regarda l’homme, un Kuya, d’après ses habits, sortir au pas de course de l’écurie. Si ces sauvages avaient pris d’assaut les champs depuis ces derniers jours, ils n’entraient généralement pas dans les édifices, se contentant de voler le bétail pour nourrir leurs troupes et d’intimider les habitants d’Alverton quand ils tentaient de sauver leurs récoltes déjà amoindries.

« Li, ça va …? » avait soufflé Garrit en passant sa tête dans l’embrasure de la porte.

Le dresseur gisait au sol dans une marre de sang qui ne cessait de grandir, un trait dans la gorge. L’éleveur de poulet s’empressa de partager la sinistre nouvelle. Les Kuyas semblaient redoubler d’agressivité.

On racontait que le bal de demoiselle Gaia avait été un franc succès. La nourriture, excellente, avait su combler les estomacs les plus capricieux. Les jeux avaient amusé la foule et la musique avait ravie les oreilles des danseurs.

Cerise sur le gâteau, le Roi du bal, Edward Harris, avait pu profiter d'une première danse avec la Reine de l'évènement.

Supposément que sa douce élue n'était nulle autre que Kallias le Rouquin

Longue vie au Roi ! Longue vie à la Reine !

Vêtue de sa robe d'or, Fausta avait assisté à son premier bal mondain. Dieu qu'elle avait prit plaisir à y participé, mais malheureusement,  la soirée était déjà tard avancé et vu son état, elle n'avait pu prolonger longtemps. Au bras du Patré, qui voulait encore un peu de sa compagnie avant de dormir, la belle ténébreuse dû se retirer. Ne pouvant participé à la suite des jeux, elle s'éclipsa tout de même le sourire aux lèvres, heureuse d'avoir pu danser et s'amuser.

«Est-ce qu'il a des enfants, le Savant Thann ?»

Le légionnaire en patrouille avait suivi le regard du falotier qui venait d'en terminer avec son dernier réverbère, vers le balcon de Diegylis, au deuxième étage.

«J'en ai pas la moindre idée, comment ça ?»

Le falotier avait croisé les bras

«Bah je sais pas qui est en train de s'faire rougir les fesses, mais il a sûrement foutu la merde pour se mériter ça !»

Le Légionnaire n'eut pas besoin de tendre l'oreille bien longtemps pour capter les sons de claques en rafales et quelques couinements. Il s'éloigna à pas rapides aussitôt, entraînant avec lui l'allumeur de réverbères.

«J'préfère pas lui d'mander, d'un coup qu'il ait de l'énergie dans son autre main...!»