Mosieu le Majistra,

Je ne vous savais pas si épri de ma persone. J'avou que votre atension me flate. Moi qui ne sui rien, dans se grand enpire... Je suis très fier de servir la légion, nez-en-moins, come je ne suis qu'un petit légionair de rien du tout, j'ai toujour peur de mourir, avec mon horible armure en fer. Et si j'en venais a périr au conbat, je n'aurais plus le plésir de vous lire, ou de vous écrire.

Oh, là là, puissan majistrat, vous qui avé si bone fortune, n'aurié vous pas assé d'amour pour moi, pour m'aider à acheté une armure de plaque en autre chose que du fer ? Notre forgeron, dans les rans, ne sais pas fer grand chose...

Avec afecsion,

Kallias

Sugar Baby a écrit:Majistra,

On ne peu rien vous caché, je suis un civénien, maintenant. Mais je peu quan meme resté votre petit garson, si vous voulé. Aprè tout, on vous a mal rensaigné sur une chose ; il ne ses rien passé, avec ma ''copine au tricorne''. Je ne peu pas parlé pour elle, mais moi, je suis toujour pur. Un canevas blan qui n'atten qu'a etre pein au couleurs d'un artiss tel que vous. Un tablo vierje.

Vou comprendré que sela a de la valeure pour moi (et peut etre pour vous ?) Les jens pairai cher, pour un éfèbe biraciale come moi (oui, j'ai un coté exotique, venant de ma douce maman). Ete vous sur de vouloir me ''gaspiyé'' pour un massage ? Je serai vraimen tres peiné de me plier dans tout les sens à votre volonté, mais je crin que vous ne me jetié aux ordure come un jouais usé, ensuite. Vous ete intéligent, et vous connaissé la valeur des belles chose.

Si vraimen se massage es votre souait, je ne saurai vou refuser quoi que se soit, mais pensé zi bien.

Avec admirasion,

Kallias

Sugar Baby a écrit:

M’emprisonner dans une « cage dorée »
Est-ce là tout ce dont vous avez pensé ?
Dans le but de provoquer supplications
Dans l’espoir vain d’attiser toutes mes passions

Mais de quels tourments charnels souffrez-vous, Magistrat ?
Pour jubiler au jeu de la souris, et du chat ?
En rêvant de flamme crinière au milieu du satin
Vous dévoilez alors vos plus lascifs instincts

De corps entrelacés en soupirs interdits
Au souffles tremblants, au cris affaiblis
Des ruisseaux de plaisir, en dépit des non-dits
Gémissements étouffés, payés à juste prix

Et à coups de sons, à coups de mots
À coups de reins, à fleur de peau
À langues rencontrées aux heures de minuit
Je prédis l’ivresse en cacophonie

Fantasmes acculés au pied du mur
Dûment avoués, au creux d’un murmure
J’oserais m’offrir enfin, d’esprit, de chair
Aux jeux sordides de vos mœurs légères

Seulement voilà, on ne me dupe pas
De cadeaux empoisonnés, qu’est-ce que ç’la ?
Pour déclencher mes flots en torrents
Vous devrez vous montrer plus savant

Ô, Magistrat, j’ai bien conscience infuse
Que cet or, – trop – ajusté, vous amuse
J’apprivoiserai vos desseins
Et me ferai bien plus malin


Avec amour

Kallias