Kallias, 5 ans
« Maman, pourquoi tes cheveux ils sont comme ça, et les miens, comme ça ? »Ma mère se tourne vers moi en lenteur, sa longue chevelure d’encre, raide comme des baguettes, frôlant ses reins. Vêtue de sa drôle de robe en soie, un peu élimée par le temps et fermée par une ceinture très longue formant une boucle dans son dos, elle ressemble à un joli cadeau. Elle me dévisage un long moment, amusée par ma question toute simple, avant de déposer sa poterie et d’abaisser un genou au sol, histoire d’être à ma hauteur.
Sa main couleur ivoire vient caresser ma tête rousse. Je l’observe un long moment, sans comprendre son amusement. Ma mère est belle, avec sa peau claire, ses yeux émeraudes et en forme d’amandes, et ses traits fins. C’est le « charme de chez elle », qu’elle aime dire.
« Parce que toi, tu as hérité de ton père. Tes cheveux. Ta frimousse picotée de taches de rousseurs. »
Elle termine en tapotant les fameuses marques avec ses doigts, ça me fait rigoler. Par contre, je vois bien que son regard prend un petit air triste.
« Quand tu seras plus grand, que tu n’auras plus besoin de moi, tu pourras vivre avec les gens de la Mer, comme ton père, sans qu’ils ne se posent la moindre question. »
Je ne comprends pas ce qu’elle veut dire, mais ça ne fait rien. L’important, c’est qu’elle fait du khuushuur pour le dîner. J’ai vraiment hâte.
Kallias, 7 ans
Mon père est encore venu visiter, cette semaine. Ca faisait longtemps. Chaque fois, son visage me surprend, puisqu’il met tellement de temps à revenir de ses voyages que j’oublie un peu ses traits chaque fois. Il essaie de me montrer à lire un petit peu à tous les coups, mais c’est pas fameux. Je préfère les leçons avec maman. Son dialecte est compliqué, mais elle, au moins, elle est là tout le temps.
Papa ne reste jamais plus de quelques jours à la fois. Il dit que ça fait loin, du port à cette minuscule cabane, perdue dans le bois. Maman préfère vivre loin des villages, que ce soit Kroise, Kalois, Kershes ou surtout Korain. Elle dit que les gens ne l’aimeraient pas, de toute façon. Pourtant, ma mère est gentille, elle ferait pas de mal à personne. Sauf quand j’ai mangé toute sa réserve de myrtilles qu’elle avait mis de côté pour une tarte. Là, elle m’a grondé dur.
Mais, non. Papa ne reste jamais longtemps. Maman dit que son véritable amour, c’est la Mer, et pas elle, mais elle semble jamais fâchée. Quand papa m’a donné une arbalète, l’an dernier, elle l’a confisqué sans rien dire. « J’étais trop p’tit. »
Même pas vrai…
Kallias, 8 ans
Maman m’a encore raconté cette histoire pour m’endormir. Celle d’un marin qui, pendant une expédition, tombe sur une femme sous le joug d’un tyran et il l’enlève pour la sauver. Y’a des combats, dans l’histoire, car ils se font poursuivre longtemps, c’est trop bien. Les méchants, c’est un clan de Kuyas super vilains, et leur chef, c’est le plus vilain du tas. Ils réussissent à fuir assez loin pour pas se faire embêter. À la fin, le marin et la belle dame, ils tombent amoureux et ils ont un enfant, mais on s’en fou. Les combats, c’est mieux.
Kallias, 10 ans
J’ai commencé à tirer avec mon arbalète. C’est génial. Ça va me permettre d’aider maman avec le diner. Je sais qu’elle aime bien le lièvre. Elle fait des tsuivan farçis avec ça. Papa aime pas la cuisine de chez elle, mais moi, j’aime pas la cuisine de papa. Alors, on est quittes.
Et puis, en pratiquant, maman dit que je pourrai mieux me protéger quand j’en aurai besoin. Me protéger de quoi, de qui ? Y’a personne à des kilomètres à la ronde.
Kallias, 13 ans
Maman est allongée depuis plusieurs jours. Elle a froid, elle est moite, elle tousse beaucoup. Aucune de ses potions ne fonctionnent. Elle m’a demandé de creuser un trou, derrière la cabane, sans me dire pourquoi. Mais je suis pas stupide. Je veux pas qu’elle meurt… Elle dit que si elle s’endort, elle ira rejoindre ceux qu’elle aime, qu’elle ira trouver mon père.
Lui aussi, il est mort dernièrement. Ça ne me rassure pas du tout, j’ai pas envie d’être tout seul.
Je déplace une longue mèche noire du visage de ma mère, devenue cireux. Malgré la souffrance, elle me regarde avec une tendresse infinie. Elle me dit qu’elle m’aime, que je suis assez grand pour me débrouiller, que je ne dois pas être triste.
J’suis pas triste, j’suis fâché. Elle peut pas me laisser tout seul.
Je vais rester avec elle le temps qu’il faut, et même lui chanter des chansons de chez elle, même si mon accent est pourri.
J’suis pas triste…
Kallias, 13 ans et des poussières
La porte se fait défoncer comme du papier de soie. Acculé au mur, je déglutis en levant mon arbalète, tremblant, vers l’embrasure de la porte. Les hommes qui entrent sont grands, et n’ont pas l’air commodes. Je remarque tout de suite leurs drôles de vêtements. On dirait ceux que les méchants portent dans les histoires que me racontait ma mère. La gorge serrée, je pose mon doigt sur la détente, alors qu’un des intrus sort du lot pour s’avancer, mieux équipé que les autres. J’ai la trouille, j’appuie sur la détente, et le carreau file.
Je rate comme un con, ça se plante dans le mur, derrière eux.
Ils se marrent, mais pas le plus grand. Il a l’air vraiment en furie.
« Elle est morte, pas vrai ? »« Quoi… » C’était le stress, ou bien son accent éxotique qui m’empêchait de saisir ses mots.
« Qara. J’ai vu la tombe, derrière, sale morveux. C’est la sienne ? »
Il connaissait le prénom de ma mère. Ça me fout un frisson derrière la nuque, mais je réponds pas. De toute façon, il n’a pas besoin de réponse, il semble déjà savoir. Il me dévisage, de haut en bas, à la fois curieux mais également dégouté.
« Elle t’a eu avec le pirate ? »« Quoi ? »« Es-tu sourd !? »Je sursaute au haussement de ton. Je suis pas trop sûr de comprendre où il veut en venir, mais j’hoche la tête, les dents claquantes. Que je me pisse dessus semble l’amuser un brin, mais il finit par pousser un grognement de mécontentement. Près de lui, une femme armurée et munie d’un long sabre incurvé lui chuchote à l’oreille, espiègle. Sans me lâcher du regard, ce qui semble être leur chef opine distraitement.
Lorsqu’il s’approche, j’essaie de reculer encore, mais mon dos ne peut pas s’enfoncer plus loin dans le mur. C’est à ce moment que je pense à recharger mon arbalète. J’ai à peine le temps de glisser un carreau et de toucher à la corde qu’une grande main me chope par la gorge. J’échappe l’arme, comme un imbécile, pour chercher mon air. Mes pieds quittent le sol, alors que l’agresseur me lève comme une plume contre le mur, à hauteur de son visage.
Alors que j’étouffe, j’ai peine à noter son physique. À peine plus âgé que ma mère, avec des traits qui s’apparentaient aux siens, sans doute venait-il de la même région. Il y avait dans son regard quelque chose de dérangé, de cruel, et de malsain.
Et quand que je pensais qu’il allait me briser le cou, ses lèvres s’étirent dans un sourire mesquin.
« Dommage que tu sois si ‘’kroise’’, ton intégration ne sera pas facile. »Kallias, 14 ans
Ça fait presque 1 an que je suis coincé avec ce clan. J’ai fini par comprendre, dans ma petite tête, et j'ai beaucoup appris sur des parties obscures de la vie qu’à mené ma mère. Altan a pris soin de tout m’expliquer sur elle, non sans cracher plusieurs fois au sol pendant son récit.
Il était le chef de ce clan Kuya depuis un bon moment déjà. 15 ans plus tôt, il avait choisi une favorite - ma mère -, pour porter son héritier. Évidemment, c’était sans doute pas la joie pour ma mère, puisqu’elle a fini par fuir, et tomber sur mon père. Au final, ces fameux contes n’en étaient pas tout à fait…
Et selon ce bon Altan, mon père lui avait volé ce qu’il lui revenait de droit, et je devais payer une lourde dette. Ca aurait dû être ‘’son enfant’’, dans le bide de ma mère, et pas celui d’un kroise. Selon lui, être Kuya, ou même ‘’à moitié Kuya’’, c’était un privilège, et que si je voulais survivre, je devais me résoudre à embrasser une vie chez eux, ainsi que leurs étranges coutumes. Ils ont même commencé à teindre mes cheveux avec leurs mélanges bizarres. C’est toujours à refaire. Ils pourront jamais totalement effacer mon sang Kroise.
Et pourtant, je le jure, rien ne me plait, ici. Les gens sont méchants, avec moi, et me traitent comme un hybride, un bâtard. D’un côté, c’est pas faux, mais c’est pas nécessaire. Et je ne vois pas pourquoi Altan tient tant à me garder prisonnier ici, puisqu’il en a plein d’autres, des enfants, de ses concubines. Ses ‘’vrais’’ enfants. Et ceux-là, ils ne sont pas plus sympathiques avec moi. À part Suya, sa fille aînée. Parfois, elle panse mes blessures en cachette, quand Altan me rosse trop. Elle me dit que si j’acceptais ma place ici, ce serait plus facile, qu’on pourrait vraiment être comme une famille, mais j’ai pas envie.
Les seules fois où je peux sortir, c’est quand Altan est là. Je peux me servir de mon arbalète pour aider à rapporter de quoi manger, et j’ai intérêt à bien viser, sinon… Et j’ai pas intérêt à vouloir filer, ça, je l’ai appris à mes dépends. Mon dos est déjà parsemé de plusieurs cicatrices, de brûlures, gracieusement appliquées par Daarima, l’un des sorcières du clan et concubine d’Altan. Elle, elle me déteste particulièrement. J’imagine que c’est parce que son cher maître a préféré ma mère en guise de favorite, à l’époque, et pas elle.
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Les mains sur mes épaules, les doigts repliés comme des serres, Altan me tient en place, au champ de tir.
« Tu peux le faire, c’est vraiment très…très simple… » Murmure la voix insidieuse du chef de clan près de mon oreille.
Mais je tremble, et mes yeux sont humides. J’ai tiré sur toutes sortes de choses, dans ma p’tite vie. Des lièvres, des oiseaux, des cerfs, des loups et même des ours…
Mais jamais je n’ai tiré sur des Korains. Encore moins des femmes et des gamins à peine plus âgés que moi.
Altan enfonce un peu plus ses ongles dans la chair de mes épaules, manquant de patience, ou m’encourageant à sa façon. Je ne peux pas faire ça, je ne veux pas faire ça. D’évidence, ces gens-là sont des voyageurs, pas des légionnaires. Ils n’ont rien fait de mal…
Je n’avais jamais participé à une capture ou une exécution de prisonniers, et je ne pensais pas que je le ferais. Des guerriers de toutes races plongés dans l’huile chaude jusqu’à ce que mort s’en suive, j’avais entendu les hurlements, même roulé en boule dans ma minuscule et misérable yourte. Des pleurs de femmes à qui les Kuyas avaient décidé de ravir la pudeur, j’avais également été témoin auditif. Mais ‘’moi’’, prendre part à ce genre d’atrocité ? Sur des innocents ? La bile me monte aux lèvres.
Altan m’arrache l’arbalète à répétition des mains, blasé, et me pousse durement sur le côté alors qu’il s’installe sur la plateforme, très à l’aise. Je voudrais bien crier, et dire non, mais aucun son ne sort de ma bouche alors que les traits sombres partent rapidement, les uns après les autres, se planter dans les corps des séquestrés ficelés sur des poteaux de bois.
Altan me jette l’arme déchargée sur le torse, le visage peint de son mépris, avec cette fois un peu de déception dans son regard sombre. Il me laisse en plan, alors que les autres Kuyas détachent les corps inertes, non sans me lancer des pointes assassines. Suya me relève, prête à me ramener à mes ‘’quartiers’’.
« Tu sais, père voudrait juste que tu…»« Ton père. Pas le mien. »Elle me dit de ne pas faire de bêtise. Je m’écarte. Je peux rentrer tout seul.
Kallias, 15 ans
Altan m’amène chasser seul avec lui, ce matin. Comme ça fait plusieurs mois que je n’ai pas fait de tentative de fuite, pas besoin de tout un cortège pour me surveiller. Et puis, je serais bête de vouloir semer Altan. J’ai jamais vu quelqu’un d’aussi rapide. Il est grand, ça aide, aussi.
Il s’arrête pour prendre une gorgée d’eau, s’en verse un peu dans la main pour discipliner sa chevelure noire, m’en propose. Je secoue la tête.
« Je compte lancer un assaut sur une patrouille koraine, qui vadrouille de plus en plus près du clan, demain. Je veux que tu viennes. »« Je… Je ne pense pas que… »Il me fait signe de me taire, et pointe vers un large buisson qui s’agite. De la main, il m’indique de tirer. Sans me poser de question, alors que normalement, je me tais jamais, j’obéis. Le carreau part, file dans le buisson, et j’entend un cri. Un cri humain.
Une silhouette s’extirpe, gémissante. C’est une femme, mon carreau dans le flanc. À voir ses vêtements, elle est kaloise. Le gerbe monte dans ma gorge, je grimace, et je tremble, alors qu’Altan est extatique. La cueilleuse avait dû nous entendre venir et s’était réfugiée dans cet arbuste fruitier. Mais sans doute Altan l’avait-il déjà repérée, bien avant.
Le chef Kuya me tire avec lui jusqu’à la pauvre dame, qui se met à supplier, ou à couiner, tant ses paroles me semblent dépourvues de sens. Je sens qu’on me glisse une dague entre les mains, et qu’on me force à m’abaisser près de la malchanceuse.
« Termine ce que tu as commencé, sombre crétin. »Je secoue la tête,terrorisé. Altan referme ses doigts contre ma main armée, et approche la lame de la poitrine de la femme. Je suis trop mou pour résister, j’ai les membres en chiffon. Abattu, je le laisse faire alors qu’il force ma lame dans la chair de la kaloise, lui ouvrant la peau comme d’un rien. Il tire sur ma main pour extirper le métal rougi avant de le replonger ailleurs, puis encore ailleurs, sous les hurlements d’agonie de la cueilleuse. Je pense que je vais défaillir. Puis ça s’arrête. La femme ne bouge plus, son regard est vide. Je baisse mes yeux sur mes mains humides de son sang, et j’ai un rictus écoeuré. Je n’arrive pas à parler, je n’arrive pas à pleurer non plus.
À genoux à côté de moi, Altan m’attire alors vers lui, mon visage niché contre son torse. Je sens sa main se poser sur ma chevelure noircie par leurs concoctions. C’est la première marque d’affection qu’il me présente depuis le début de ma captivité dans son clan. Pour être honnête, je ne sais pas si ça me fait du bien, ou si ça me rend malade.
« Je savais que tu avais ce qu’il fallait. Je suis vraiment, vraiment très fier de toi, fils. »Fils ?
Je craque. Non. Non. Je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas ‘’à lui’’ !
Mon coup part de lui-même, avec la dague que je tenais toujours, Je sens la lame racler contre ses côtes, puis son cri de surprise, mêlé à une douleur vive. Il me repousse avec tellement de violence que tout mon attirail se décroche quand je heurte le sol. Carquois, carreaux, arbalète…
Sonné, je vois sa forme floue retirer la dague pour la jeter au loin. La seconde d’après, il était au dessus de moi, les mains autour de ma gorge, le visage déformé par la colère.
« Espèce de sale petite vermine ingrate ! J’en ai soupé, de tes conneries ! »Je veux bien respirer, mais c’est impossible. J’agite mes jambes sous lui, mais encore là, peine perdue. Son rictus de haine se change en sourire enchanté alors que je semble vouloir donner champs libre à Zox.
« Si tu ne veux pas être un Kuya, et vivre parmi les tiens. Alors tu ne seras rien du tout, et tu retourneras dans le néant. »Je ne veux pas que ça se termine comme ça. C’est pas juste ! C’est PAS JUSTE !
Du coin de l’oeil, malgré les explosions de points noirs qui brouillent ma vue, je vois tous mes carreaux qui trainent par terre. D’un élan, j’en agrippe un, et je frappe à l’aveuglette.
Altan hurle de plus belle, plus fort, cette fois. Il me relâche, et je rampe sur mes coudes, vers l’arrière. Les mains dans le visage, il semble vouloir extirper mon arme de fortune, bien plantée dans son orbite gauche.
Mon instinct de survie décide de se montrer la face, et je prends mes jambes à mon cou, sans trop savoir où je vais, au travers des arbres. Derrière moi, resté sur place, j’entends Altan me maudire et me promettre qu’il finirait par me remettre la main dessus. J’essaie de pas écouter, je file, je vole, le plus loin possible du campement Kuya.
Je saute dans la rivière la plus près, tâchant de pas me noyer, et pour cacher mes traces. L’eau nettoie et fait couler tout ce noir le long de mon visage. Ça brûle mes yeux, mais je continue quand même à avancer. Il le faut. C’est ce que maman voudrait. Puis, je débouche hors des bois, et je la vois, la mer.
Je m’arrête de courir, les poumons en feu, pour observer le paysage. Un gros bateau mouille au large, et sa chaloupe traîne sur la plage. Des hommes sont en train de charger des vivres . Quand je m’approche, ils paniquent un peu. Sans doute à cause de mes vêtements Kuya.
C’est un gars avec un tricorne et une moustache, en plus d’un petit bouc, qui les calme et qui me regarde de plus près, plus intrigué que menacé par ma présence.
Je lui déballe tout, peut-être trop vite, car je dois répéter plusieurs détails. Ma mère, mon père, mes racines, mon enlèvement, les supplices, la peur, etc. Il a un regard vers le bois, comme s’il pesait la vérité du mensonge dans tout mon récit abracadabrant. Je le supplie de m’aider, de m’amener avec lui sur ce navire, du moins pour un temps.
« Tu sais, mon garçon, ce n’est pas gratuit, de voyager sur un bateau… Je ne fais pas dans la charité. Si tu veux monter à bord, tu vas devoir travailler, à la sueur de ton front, jusqu’au sang, s’il le faut. Jamais tu ne dois discuter les ordres du capitaine, non plus. Tu peux faire ça ? »La réponse était toute simple pour moi.
Peu de temps après, j’étais sur le pont, avec un bol de ragoût kroise et de nouveaux vêtements.
J’ai un ultime regard vers le bout de terre qui rapetisse à l’horizon, puis, je me tourne vers l’infini bleu. Un chapitre de terminé. Il restait à écrire le reste.